JUSTICEVIDEO. De nouveaux soupçons de conflit d'intérêts pèsent sur Alexis Kohler

VIDEO. De nouveaux soupçons de conflit d'intérêts pèsent sur Alexis Kohler, le secrétaire général de l'Elysée

JUSTICELes dernières révélations de Mediapart accusent le numéro deux de l'Elysée, Alexis Kohler, de conflit d'intérêts en faveur de l'armateur MSC du temps où il siégeait au conseil de surveillance du port du Havre...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les soupçons de conflit d’intérêts pesant sur le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler – un membre actif de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017 – se renforcent.

Selon des documents révélés par Mediapart – déjà à l’origine de premières accusations contre le numéro deux de l’Elysée, au printemps –, il a approuvé, en 2010 et 2011, des contrats entre l’armateur MSC – une société fondée et dirigée par des cousins de sa mère – et le port du Havre, dont il était alors membre du conseil de surveillance.

Un vote en faveur d’une filiale de MSC

Les accusations initiales de conflit d’intérêts portées par Mediapart contre Alexis Kohler tenaient à sa présence, à partir de 2010, au sein du conseil d’administration de STX (les chantiels navals de Saint-Nazaire), dont MSC était le principal actionnaire, avant qu’il rejoigne l’armateur en août 2016. Ils avaient notamment entraîné l’ouverture d'une enquête du parquet national financier visant à « vérifier si les règles relatives à la mise en disponibilité des agents publics ont bien été respectées ».

Si Alexis Kohler a toujours soutenu qu’il s’était tenu à l’écart des débats, en tant que haut fonctionnaire chargé de dossiers concernant MSC, sa version est mise à mal par les deux procès-verbaux du conseil de surveillance du « Grand port maritime du Havre » (GPMH) publiés ce lundi par Mediapart.

« Aucun commentaire » de l’Elysée

Alexis Kohler, qui y siégeait en tant que représentant de l’Agence des participations de l’Etat (APE), a ainsi pris la parole et voté, lors de deux réunions tenues en septembre 2010 et 2011, en faveur de futurs contrats entre GPMH et une filiale française de l’armateur (TNMSC).

Interrogé par l’AFP, l’Elysée n’a souhaité faire « aucun commentaire » compte-tenu de l’enquête en cours. En mai, Mediapart avait toutefois recueilli cette réponse : « M. Kohler ne s’est jamais trouvé ou placé en position décisionnaire ou en situation de faire valoir une opinion personnelle dans les travaux internes et délibérations concernant MSC. »