LES REPUBLICAINS«Il faut souhaiter que je réussisse», estime Laurent Wauquiez

«Il faut souhaiter que je réussisse. Sinon, où sera l'alternative démocratique ?», estime Laurent Wauquiez

LES REPUBLICAINSLe président des Républicains dénonce le «machiavélisme» de la politique d'Emmanuel Macron qui fait en sorte «qu'entre En marche et les extrêmes, il n'y ait rien»...
Hakima Bounemoura

H. B. avec AFP

Laurent Wauquiez se considère comme la seule alternative au pouvoir. « Il faut souhaiter que je réussisse », a lancé le président des Républicains (LR) dans un entretien au Journal du Dimanche, reprochant à Emmanuel Macron de « faire en sorte qu’entre En marche et les extrêmes il n’y ait rien ».

« Projetez-vous dans quatre ans. Qu’on aime ou pas ce que j’essaie de faire, il faut souhaiter que je réussisse. Sinon, où sera l’alternative démocratique ? », a déclaré le chef de file des Républicains.

« Il faut à tout prix recréer un bloc d’alternance »

« Ce que je reproche à Emmanuel Macron, c’est le machiavélisme de sa politique, mille fois pire que ce que faisait Mitterrand (…) Mais si le doute qu’on voit grandir face à sa politique finit par l’emporter et si nous ne créons pas d’alternative crédible, les Français iront chercher Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon et nous jouerons l’avenir de notre pays à la roulette russe », a développé le président de LR.

« Il faut donc à tout prix recréer un bloc d’alternance qui permette aux Français d’avoir le choix. Si on n’y arrive pas, on met la démocratie en danger de mort », a estimé Laurent Wauquiez. « De quel côté tombera la pièce ? Je ne sais pas. Ce que je sais, c’est qu’il faut restaurer cette possibilité du choix. C’est ma bataille », a-t-il dit.

« Derrière la question de la justice, il y a surtout celle des classes moyennes »

Interrogé sur le sentiment d’injustice sur la politique menée par l’exécutif, Laurent Wauquiez répond : « Il y a une vieille passion égalitaire dans notre pays et il faut y faire attention : certaines pulsions monarchistes conduisent parfois à sous-estimer à quel point ce pays aime couper les têtes… »

« Mais, derrière la question de la justice, il y a surtout celle des classes moyennes. Le financement du modèle social, qui représente 56 % du PIB, pèse essentiellement sur elles. Elles ont le sentiment de payer toujours plus pour un système dont elles ne bénéficient plus. Cette désespérance, il faut l’entendre ».