Sortie du glyphosate: Les ministres réunissent les acteurs du secteur
POLLUTION•Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique, et Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, doivent créer une « task force » chargée de vérifier la bonne marche de la sortie du glyphosate…20 Minutes avec AFP
Les ministres de l’Agriculture et de la Transition écologique, Stéphane Travert et Nicolas Hulot, doivent mettre en place une instance chargée de surveiller la bonne marche du plan de sortie du glyphosate, herbicide controversé, en réunissant ce vendredi matin l’ensemble des acteurs, selon des sources concordantes.
En tout, une soixantaine de personnes (syndicats, élus, chercheurs…) devaient se réunir dans une annexe de Matignon, l’hôtel de Cassini, pour une réunion de deux heures. Elle doit permettre de mettre en place un comité de suivi ou une « task force » chargée de suivre la progression de la sortie du glyphosate, avec une composition et une fréquence de points d’étape qui doit être précisée.
Retour à la loi en cas d’échec
« Chacune des filières va devoir préciser, dans le cadre de ses objectifs de réduction des phytos, ce qu’elle va faire pour le glyphosate spécifiquement », a-t-on indiqué dans l’entourage du ministre de l’Agriculture. « Avec Stéphane Travert, on réunit tous les acteurs de la filière et si jamais on n’est pas en situation de réaliser cet objectif en trois ans, on reviendra à la loi », a indiqué Nicolas Hulot sur l’antenne de France Info, jeudi.
L’Assemblée nationale a rejeté fin mai des amendements, y compris LREM, qui visaient à graver dans la loi agriculture et alimentation cette sortie du glyphosate en 2021, le gouvernement voulant trouver d’abord une solution de rechange pour les agriculteurs.
La France en avance d’après Hulot
« Ce qui est important déjà, sur le plan européen, on était partis sur dix ou quinze ans, grâce à la France (ça a été ramené à) cinq ans, et en France elle-même on va le faire sur trois ans », a ajouté Nicolas Hulot. « En Europe, on me dit : "la France, vous en demandez toujours trop" ; et en France on me dit : "vous n’en faites pas assez" », a conclu le ministre.