SECURITE ROUTIEREDes députés de droite déposent un recours contre les 80 km/h

80 km/h : Des députés de droite déposent un recours en annulation

SECURITE ROUTIERECes députés estiment que la mesure visant à limiter la vitesse sur les routes secondaires est « un excès de pouvoir »…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Une quinzaine de députés UDI-Agir et LR ont déposé mardi au Conseil d’Etat un recours en annulation contre le décret limitant la vitesse à 80 km/h sur 400.000 km de routes secondaires, publié dimanche et qui doit entrer en vigueur le 1er juillet.

La « limitation générale sur l’ensemble du réseau routier procède d’une erreur d’appréciation », car « il y a une disproportion de la mesure par rapport aux routes secondaires », a expliqué sur Twitter le député de Lozère Pierre Morel-A-L’Huissier (Agir), à l’initiative de ce recours « en excès de pouvoir. Cette mesure ne repose sur aucun rapport crédible et ne tient pas compte des zones accidentogènes ».

« Estimant qu’une limitation générale sur l’ensemble du réseau routier procède d’une erreur d’appréciation, je dépose un recours devant le Conseil d’Etat sur le décret portant la limitation de la vitesse à 80… https://t.co/Dh7O1EJP5u — MOREL A L’HUISSIER (@MORELPIERRE) 19 juin 2018 »

Les associations d’automobilistes mobilisées

Deux associations d’automobilistes, la Ligue de défense des conducteurs (LDC) et l’Automobile club des avocats, ont aussi déposé lundi au Conseil d’Etat un recours en annulation contre ce décret, au nom des « territoires ruraux » qui seront « beaucoup plus touchés par cette mesure ».

Malgré des mois de contestation, de manifestations de motards et d’automobilistes et de débats politiques, le décret d’application du passage de 90 à 80 km/h de la limitation de vitesse sur 400.000 kilomètres de routes secondaires au 1er juillet a été publié dimanche. Cette mesure, annoncée en janvier, concerne les routes secondaires à double sens sans séparateur central (muret, glissière), soit 40 % du réseau routier français.

Conscient du tollé suscité, le Premier ministre Edouard Philippe s’est toujours dit « prêt à assumer l’impopularité » de cette disposition qui permettra, selon lui, de sauver 300 à 400 vies par an.