Estrosi est «en marche vers En marche» ironise Ciotti
CHANGEMENT DE BORD•Le député LR des Alpes-Maritimes reproche au maire de Nice des déclarations en faveur de la majorité…N.Sa avec AFP
Ironique Eric Ciotti ? Selon Le député LR des Alpes-Maritimes le maire LR de Nice Christian Estrosi serait « en marche vers En Marche ».
« Si j’écoute ses déclarations, j’ai plus le sentiment qu’il est dans la majorité. Il a dit que la loi sur l’immigration était formidable, qu’il l’aurait votée, que Gérard Collomb est le meilleur ministre de l’Intérieur de la Ve République, ce qui était fort sympathique pour Nicolas Sarkozy au demeurant », a-t-il déclaré lors de l’émission « Questions d’info » LCP-Le Point-AFP. « Moi, j’ai le sentiment que Christian Estrosi est en marche vers En marche », a conclu Ciotti à propos de son ancien mentor, avec lequel il est en guerre ouverte depuis un certain temps.
Un possible affrontement aux municipales de 2020
L’affrontera-t-il donc à Nice lors des municipales de 2020 ? Eric Ciotti ménage encore le suspense : « Je prendrai ma décision (…) en fonction de deux paramètres ».
« D’abord l’intérêt de ma ville », a-t-il dit en accusant Christian Estrosi d’avoir « augmenté massivement la fiscalité des Niçoises et des Niçois - + 13 % de taxes foncières, +60 % de taxes d’habitation pour les résidents secondaires, l’impôt sur les entreprises qui a fortement augmenté…- », mais aussi le fait que ses « idées » soient « défendues ».
« Est-ce que Christian Estrosi sera le candidat d’En marche comme cela se dessine aujourd’hui ? (…) Il doit clarifier sa position et j’attends cette clarification », a ajouté Eric Ciotti.
Ciotti reproche à Macron « une approche communautariste » de la France
Dans cette même émission, Eric Ciotti s’en est pris cette fois-ci au président Emmanuel Macron qu’il accuse d’avoir une « approche communautariste » de la France, estimant qu’il « se satisfait de la cohabitation de communautés ».
« Je n’ai pas la certitude qu’il veuille rester dans le modèle national dont nous sommes les héritiers, c’est-à-dire une communauté nationale, unique, qui ne distingue pas entre les origines, les ethnies, les religions », a déclaré l’élu des Alpes-Maritimes.
Selon lui, le chef de l’Etat « est dans une vision très libérale, très internationale, plutôt à l’anglo-saxonne, qui reconnaît un modèle communautaire ».