Avant le vote de la loi «asile et immigration», Richard Ferrand a fermement rappelé à l'ordre les députés LREM contestataires
VOTE•Le chef de file de la majorité s'est agacé après des débats en commission, où plus de 200 amendements LREM ont été examinés...20 Minutes avec AFP
Les potentiels frondeurs se sont fait taper sur les doigts. Le chef de file des députés LREM Richard Ferrand a appelé ce mardi les contestataires de son groupe sur le projet de loi « asile et immigration » à se rallier à la position majoritaire et à renoncer à défendre des amendements dans l’hémicycle.
« Liberté dans le débat, mais unité dans le vote ». Un refrain martelé par Richard Ferrand, qui a rappelé que « le groupe est aussi une démocratie qui vit par la majorité ». Richard Ferrand a visiblement été échaudé par le déroulé des débats en commission la semaine dernière, où plus de 200 amendements LREM ont été examinés.
Le président du groupe majoritaire a indiqué en substance que les amendements individuels seraient inutiles dans l’hémicycle la semaine prochaine puisqu’ils ne seraient pas votés. Le chef de file des députés a également dit avoir « très mal vécu certaines mises en cause des ministres de l’Intérieur Gérard Collomb et de l’Agriculture Stéphane Travert », en référence pour ce dernier au projet de loi agricole examiné en commission pour avis.
Les amendements retenus jugés « cosmétiques » par certains
« Nous réussirons ensemble ou nous échouerons ensemble. Mais nous avancerons tous ensemble, et j’y veillerai personnellement », a conclu l’élu du Finistère.
Une vingtaine de députés LREM, opposés à la logique du texte de Gérard Collomb, avaient déposé en commission de nombreux amendements qu’ils n’ont pas réussi à faire adopter. Parmi les « frondeurs », Jean-Michel Clément, élu de la Vienne, indiqué à l’AFP qu’il comptait bien redéposer certains amendements en séance, pour finir par voter contre un texte aux amendements « cosmétiques », dont il « rejette depuis le départ la logique répressive ».
Les amendements LREM pour l’hémicycle seront décidés ce soir lors d’une ultime réunion de « balayage ». Mais sur l’essentiel du projet de loi, qui vise à accélérer le traitement des demandes d’asile pour faciliter la reconduite de ceux qui sont déboutés et l’intégration de ceux acceptés, la position du groupe ne devrait plus bouger.