VIDEO. «Nègre de merde» : L’assistant parlementaire de Marine Le Pen filmé en train de proférer des insultes racistes
INSULTES•Après ses propos, Davy Rodriguez a été suspendu du Front National. Le militant, quant à lui, affirme que la vidéo est un «montage» et dénonce une «cabale politique» à son encontre...C.Po.
C’est une polémique dont se serait probablement bien passée Marine Le Pen. En plein congrès du Front National, Davy Rodriguez, directeur adjoint du Front National de la jeunesse (FNJ) et assistant parlementaire de Marine Le Pen et Sébastien Chenu a été filmé en train de proférer des insultes racistes dans le bar lillois « La Plage ». Dans une courte vidéo, on l’entend déclarer « espèce de nègre de merde » à un individu identifié par Buzzfeed comme étant le vigile du bar. Selon le site d’information, l’employé affirme avoir également été traité de « sale noir » et de « singe ».
Les images, postées par un anonyme sur Twitter avant d’être supprimées, puis repostées, montrent des proches de Davy Rodriguez essayer de le calmer. « Tu crois que Marine [Le Pen] et Sébastien [Chenu] aimeraient te voir comme ça ? », lui demande l’un d’eux. « Stop, t’es assistant parlementaire », lui rappelle un autre ami. « Mais je n’en ai rien à foutre de Sébastien », lâche le jeune responsable frontiste, visiblement hors de lui.
L’attaché parlementaire suspendu
Joint ce dimanche matin par Buzzfeed, l’intéressé nie avoir tenu de tels propos. S’il reconnaît s’être emporté contre un vigile, il affirme que la vidéo est un « pur montage » et une « cabale politique ». « J’ai vécu toute ma vie dans des quartiers prioritaires avec beaucoup de gens qui venaient de l’immigration africaine. Je n’ai jamais tenu ce genre de propos, c’est pas aujourd’hui que ça va commencer », aurait-il encore déclaré.
Cette polémique a fait réagir des ténors du parti. Ainsi, le député FN Gilbert Collard s’est dit, dans le JDD, « malade » des propos racistes tenus par Davy Rodriguez. « On attend tous des sanctions fermes », a-t-il déclaré. Sébastien Chenu, qui avait commencé par défendre son attaché parlementaire, a proposé « la suspension » de son assistant parlementaire, confie-t-il au Parisien. Suspension qui aurait d’ores et déjà été acceptée par les instances du parti. De son côté, le président du FNJ, Gaëtan Dussausaye, confirme qu’une réunion se tiendra la semaine prochaine pour réfléchir aux suites à donner à cette affaire.
Dans un communiqué, SOS Racisme indique réfléchir à d’éventuelles poursuites à l’encontre du jeune politique. « Ce militant du Front national montre ce qu’est le vrai visage d’un parti qui cherche à changer de nom mais qui n’est pas près de changer d’idéologie », tance l’association.