Rumeurs sur Nicolas Hulot: Le ministre porte plainte contre «Ebdo» pour «diffamation»
JUSTICE•Début février, «Ebdo» avait fait état d’une rumeur de harcèlement sexuel à l’encontre d’une ancienne collaboratrice de l’ex-Fondation Hulot...20 Minutes avec AFP
Il l'avait annoncé le mois dernier, c’est désormais chose faite. Nicolas Hulot a déposé plainte en diffamation contre Ebdo, qui avait relayé des soupçons de viol et de harcèlement sexuel visant le ministre de la Transition écologique.
Selon des sources proches du dossier, cette plainte avec constitution de partie civile a été déposée vendredi et vise le magazine et les auteurs de l’article, les journalistes Anne Jouan et Laurent Valdiguié.
Nicolas Hulot dénonce des rumeurs « ignominieuses »
Début février, Ebdo avait fait état d’une plainte pour viol déposée en 2008 en Bretagne et classée sans suite. Mais le magazine avait aussi fait mention d’une rumeur de harcèlement sexuel à l’encontre d’une ancienne collaboratrice de l’ex-Fondation Hulot.
Nicolas Hulot avait devancé la publication de l’article, démentant le 8 février sur BFMTV tout comportement inapproprié et dénonçant des rumeurs «ignominieuses». Par l’intermédiaire de ses avocats Jacqueline Laffont et Alain Jakubowicz, il avait déclaré quelques jours plus tard vouloir porter plainte contre Ebdo.
L’ex-animateur avait en revanche reconnu l’existence de la plainte pour viol déposée en 2008 par la petite-fille d’un homme politique célèbre concernant des allégations remontant à 1997. L’auteure de cette plainte n’était pas identifiée dans Ebdo, mais il s’agit de Pascale Mitterrand, petite-fille de l’ancien président et fille de Gilbert, qui avait dénoncé le lendemain, par l’intermédiaire de son avocat, une « tempête médiatique ».
Ebdo se défend
Dans une lettre adressée le 30 octobre 2008 à Nicolas Hulot, dont l’AFP a obtenu copie, le procureur de Saint-Malo indiquait que les faits dénoncés par Pascale Mitterrand, « qui en tout état de cause n’apparaissent pas établis, font l’objet ce jour d’un classement sans suite en raison de la prescription intervenue ».
Quant à l’ancienne collaboratrice de la Fondation Hulot, cette dernière a elle-même démenti « toutes les rumeurs » la concernant. Critiqué pour son enquête, en particulier par un abondant courrier de ses lecteurs, Ebdo avait défendu la semaine suivante son choix de la publier.