Propos de Laurent Wauquiez: Virginie Calmels apporte (enfin) son soutien à Alain Juppé
POLEMIQUE•La première adjointe d'Alain Juppé et numéro deux du parti LR, a apporté lundi soir son soutien au maire de Bordeaux, dans la polémique qui l'oppose à Laurent Wauquiez...Mickaël Bosredon
Elle est enfin sortie du bois. Une semaine après le début de la polémique entre Laurent Wauquiez, patron du parti Les Républicains, et Alain Juppé, Virginie Calmels, première adjointe de Juppé et... vice-présidente de LR aux côtés de Wauquiez, a pris la parole lundi soir au conseil municipal de Bordeaux pour apporter son soutien à la majorité municipale bordelaise. Jusqu'ici elle s'était contentée d'un tweet :
Lors d'une réunion avec des étudiants lyonnais, Laurent Wauquiez avait accusé Alain Juppé d'avoir « cramé la caisse » à Bordeaux, faisant s'envoler l'endettement et les impôts. Des propos retranscrits dans l'émission Quotidien, et vivement critiqués lundi par le maire de Bordeaux.
«Fière du travail accompli par cette équipe depuis quatre ans»
Il faut dire que Virginie Calmels a été un peu poussée à parler. Par Alain Juppé d'abord, qui a lancé lors de sa conférence de presse en début d'après-midi qu'un soutien public de son adjointe serait « souhaitable. » Par l'opposant socialiste bordelais Matthieu Rouveyre, qui s'est demandé lors du conseil si ce n'était pas Virginie Calmels elle-même qui avait « renseigné » Laurent Wauquiez sur la problématique des finances à Bordeaux...
« Il ne m’a pas consulté, a assuré la numéro 2 au conseil municipal de Bordeaux. Depuis quatre ans, je ne me suis jamais désolidarisée de notre équipe, et je ne vais pas commencer aujourd’hui. J’ai voté l’ensemble des délibérations et je suis fière du travail accompli par cette équipe depuis quatre ans. »
Satisfait, Alain Juppé s'est félicité que Virginie Calmels soit « en pleine solidarité », et a ensuite cédé momentanément son fauteuil de président de la séance du conseil à son adjointe, qui a été vivement applaudie par la majorité.
Une polémique éteinte, alors ? Pas sûr. Quelle sera en effet la position de la numéro 2 du parti Les Républicains, vis-à-vis de son patron, quand on sait que ce dernier lui a aussi réclamé un soutien ?