VIDEO. Salon de l’agriculture: Emmanuel Macron se fait siffler par des agriculteurs en colère
ACCUEIL MITIGE•Pour son premier Salon de l’agriculture en tant que président, Emmanuel Macron a été copieusement sifflé…VRB avec AFP
Ça commence mal… Emmanuel Macron s’est fait siffler pendant plusieurs minutes samedi au Salon de l’agriculture, lors de sa première visite en tant que président de la République, et des militants de la cause vegan ont tenté de l’interpeller.
Les sifflets émanaient de jeunes agriculteurs qui ont brandi des tee-shirts portant l’inscription « Paysans en colère ». Une dizaine de membres des JA d'Ile-de-France ont manifesté en sifflant devant le stand d’Inaporc (interprofession porcine) mais d’autres (éleveurs, maraîchers…) ont été répartis en différents endroits du salon, sur le passage du chef de l’Etat, selon Thibault Guilvert, secrétaire général des JA de Seine-et-Marne.
Des sifflets ont d’ailleurs à nouveau retenti quand Emmanuel Macron visitait le stand d’Interbev (interprofession bétail et viande). « Macron est un menteur, car il ne respecte pas ses engagements de campagne », a estimé Thibault Guilvert. « Au final il n’en fait qu’à sa tête. Sur le glyphosate, quand l’Europe dit 5 ans, lui dit 3 ans. », a-t-il ajouté.
Macron tente d’apaiser les tensions
Le président est ensuite allé à la rencontre de certains des siffleurs, des céréaliers qui protestaient contre la fin du glyphosate et contre la viande aux hormones qui risque d’être importée avec l’accord de libre-échange en négociations entre l’UE et le Mercosur.
« Je vous engueule parce que j’aime pas qu’on me siffle derrière ; mais après je viens vous voir et on s’explique », leur a-t-il dit calmement, promettant que « personne ne sera laissé sans solution ».
Les pro-vegan mécontents
Une quinzaine de militants de l’association pro-vegan 269 libération animale ont aussi manifesté très brièvement, au moment où Emmanuel Macron se trouvait dans le stand Interbev.
« Nous ne voulons pas de cette tradition qui fait trois millions de victimes par jour et qu’on appelle l’élevage », ou « Débarrassons notre agriculture de cette exploitation animale », scandaient les militants, répétant les slogans inscrits sur leurs pancartes, avant de se faire expulser manu militari du pavillon d’exposition, apparemment par des éleveurs.