Plaintes pour viol et abus de faiblesse: LR réitère son appel à la démission de Gérald Darmanin
ENQUETE•Le ministre conteste toujours les accusations portées contre lui…20 Minutes avec AFP
Le parti Les Républicains (LR) a en effet appelé de nouveau ce mercredi à la démission de Gérald Darmanin, alors que le ministre de l’Action et des Comptes publics est visé par une nouvelle enquête, pour abus de faiblesse.
Le 29 janvier, Les Républicains avaient, par la voix de leur porte-parole Laurence Sailliet, appelé à la démission de Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol. Cette position du parti, réitérée par son président Laurent Wauquiez, avait cependant été contredite par de nombreux dirigeants.
« On ne cherche pas à établir une quelconque culpabilité du ministre »
La position de LR « est exactement la même que précédemment », a déclaré l’un des porte-parole du parti, Gilles Platret. « Elle se décline en deux aspects qui sont pour nous aussi importants l’un que l’autre. Le premier, c’est le respect de la présomption d’innocence. On ne cherche pas à établir une quelconque culpabilité du ministre », a expliqué le maire de Chalon-sur-Saône.
« En revanche, nous maintenons notre demande à son encontre, considérant que son maintien au gouvernement dans le contexte non plus d’une, mais de deux affaires qui le concernent apporte du discrédit et de la gêne dans son action ministérielle », a développé Gilles Platret. Darmanin, déjà visé par une enquête pour viol, fait désormais l’objet d’une enquête pour abus de faiblesse après la plainte déposée par une femme ce mardi à Paris.
« La jurisprudence semble avoir changé »
Selon une source proche de l’enquête, la plaignante est une habitante de Tourcoing (Nord), ville dont Gérald Darmanin fut le maire de 2014 à 2017. Cette nouvelle procédure a été ouverte au lendemain de l’audition libre de Gérald Darmanin dans le cadre d’une autre enquête de la 1e DPJ, rouverte le 22 janvier à Paris pour des accusations de viol que le ministre conteste catégoriquement.
« On reste surpris de la différence de traitement qui finalement sépare Gérald Darmanin des ministres qui ont été amenés à démissionner en juin 2017 ». « La jurisprudence semble avoir changé, c’est une source d’interrogation », a également déclaré Gilles Platret.
Les ministres Richard Ferrand, François Bayrou, Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez avaient quitté le gouvernement quelques semaines après leur nomination en 2017, sur fond d’affaires ou d’accusations d’emplois fictifs.