AFFAIRESHulot, Darmanin: Autain dénonce l'attitude «pas cohérente» du gouvernement

VIDEO. Hulot, Darmanin: Clémentine Autain dénonce l'attitude «pas cohérente» du gouvernement

AFFAIRESLa députée de La France Insoumise dénonce « le deux poids, deux mesures » avec l'affaire des assistants des europarlementaires du MoDem, en juin dernier...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Elle estime que « le Premier ministre et les ministres n’ont pas à prendre part dans cette affaire-là ». La députée de La France Insoumise Clémentine Autain a estimé dimanche que l’exécutif « n’a pas à faire de commentaire pour dire qu’il a confiance » en ses membres visés par des dénonciations, en appelant à « la séparation des pouvoirs ».

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Interrogée dans l’émission Et en même temps, sur BFMTV, à propos les dénonciations dont font l’objet le ministre de l’Action et des Comptes publics Gérald Darmanin - pour lesquelles le parquet a rouvert une enquête, en cours -, et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot - visé par une plainte finalement classée sans suite en 2008 -, la cheffe de file insoumise a indiqué qu’elle « (n’acceptait) pas que ce gouvernement commente ces affaires en disant : "J’apporte, ou je renouvelle toute ma confiance vis-à-vis de Gérald Darmanin ou vis-à-vis de Nicolas Hulot" ».

« Je pense que l’attitude n’est pas cohérente »

« Si vous dites que la justice doit faire son travail, alors le gouvernement n’a pas à faire de commentaire pour dire qu’il a confiance », a répété la députée de Seine-Saint-Denis, pour qui, « si on veut qu’il y ait une séparation des pouvoirs dans notre pays et que cela soit respecté, le Premier ministre et les ministres n’ont pas à prendre part dans cette affaire-là ».

Clémentine Autain a par ailleurs dénoncé « le deux poids, deux mesures du gouvernement », en rappelant que « quand il y a eu des soupçons d’emplois fictifs mais même pas d’enquête ouverte », à propos des assistants des europarlementaires du MoDem, en juin, « il y a trois ministres qui ont pris la porte du gouvernement », en l’espèce François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard. « Je pense que l’attitude n’est pas cohérente », a déploré la députée LFI.

« Les médias ont un rôle à jouer »

Interrogée sur l’opportunité de relayer des accusations de victimes présumées par voie de presse, Clémentine Autain a considéré que « les médias ont un rôle à jouer pour permettre à cette parole d’émerger ». « Après, bien entendu que c’est aux tribunaux à faire leur travail », a-t-elle ajouté.

A propos de la réaction de la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, qui avait considéré que l’article du magazine Ebdo sur des accusations de violences sexuelles visant Nicolas Hulot était « irresponsable », Clémentine Autain n’a pas partagé cette même position : « Écoutez, non, moi je pense que si la presse a des éléments à des moments donnés, voilà… »

« Voilà, maintenant, le mieux, c’est que les femmes aient le courage d’aller porter plainte, ça c’est le plus important », a-t-elle ajouté, en précisant qu’elle était favorable à ce que le délai de prescription des viols passe de 10 à 20 années après la majorité du plaignant.