«Melon», «gros sous», «langue de bois»... Ce qu'il faut retenir du passage de Hulot et Valls dans «Au tableau!»
TELEVISION•Les deux hommes sont invités de l'émission de C8 avec Jamel Debbouze...T.L.G.
Manuel Valls et Nicolas Hulot retournent à l’école. L’ancien Premier ministre et l’actuel ministre de l’Ecologie sont les invités politiques de l’émission Au tableau !, diffusé ce mercredi soir sur C8. Moments de malaise, questions polémiques et langue de bois face aux enfants venus les interroger… 20 Minutes a pu regarder l’émission et vous livre les meilleurs moments.
Le moment boulard
Sur l’échelle du melon, voilà une petite perle. Quelle matière préférait le ptit Manu à l’école ? L’Histoire avec un grand H, bien sûr. « Ma matière préférée, ça a toujours été l’Histoire, c’est ce qui me passionne et parce que de manière prétentieuse, j’ai envie de la faire aussi ».
Le moment fayot
A plusieurs reprises, Nicolas Hulot a sorti la langue de bois : « Dans ce gouvernement, globalement, on s’entend super bien. On sent qu’on a une telle responsabilité qu’on a intérêt à se soutenir les uns les autres », a expliqué le ministre, oubliant les reculs politiques et les grosses colères des derniers mois. L’ancien animateur a même distribué des bons points écolos à… toutes les personnalités que proposaient les enfants : Ségolène Royal, François Hollande, Eva Joly, mais aussi Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Barack Obama ou Edouard Philippe. Tous ont été green-washés. « Y’a que des écolos hein, mais j’ai pas fait ça pour faire plaisir et ne pas me facher… »
La question foot
Il l'avait déjà torpillé à plusieurs reprises, mais voilà un tacle de plus, et à la gorge. Karim Benzema en bleu ? « Comme actuellement, il ne joue pas très bien. Si j’étais Didier Deschamps, je ne l’intégrerais pas. Il y en a bien d’autres qui sont excellents pour gagner la Coupe du monde dans quelques mois », a balancé Manuel Valls.
Le moment malaise
Enorme gêne lorsqu’un des écoliers interroge Nicolas Hulot dans la langue de Shakespeare. Le départ de Trump des accords de Paris ? Le ministre ne comprend d’abord pas la question… « Say again ? Say… once again ? Répète… ? », avant de sortir son plus bel anglais : « Ah, yes, deeply, veury deeply. It’s a veury bad news, for the woarld ».
La question qui tue
Le président « m’a dit, "c’est un sujet que je connais mal, l’écologie. C’est pour ça que j’ai besoin de toi " ». Oui, mais pourquoi Nicolas Hulot a-t-il dit oui à Emmanuel Macron ? « Je suis convaincu que la protection de la planète, de la nature […] est le sujet le plus important du 21e siècle, ça fait trente ans que je me bats pour ça. J’ai tout essayé, sauf d’être dans un gouvernement. Comme j’ai 62 ans, on ne va pas me le proposer éternellement. Au moins, j’aurais essayé toutes les possibilités », explique l’animateur face aux enfants, ajoutant qu’il s’agira de sa dernière expérience politique.
L’instant glaçon
Manuel Valls a-t-il trahi François Hollande ? « Ah pas du tout ! Je vois pas ce qui permettrait de le penser. Je suis resté à ses côtés », répond l’ancien chef de gouvernement. Les deux hommes sont donc restés en contact ? « Un peu, pas beaucoup », s’amuse-t-il. « Je le croise. On n’a pas forcément toujours des choses à se dire et quand on n’a pas de choses à se dire, on parle de foot ».
La question pognon
« Apparemment vous êtes le plus riche du gouvernement [le deuxième en réalité]. Vous faites quoi avec tout cet argent ? ». Lorsqu’un gamin l’interroge sur sa déclaration de patrimoine, et sa fortune estimée à 7.2 millions d’euros, Nicolas Hulot manque de s’étrangler. « Alors ça… d’abord ça mérite d’être vérifié ». Et ajoute : « Moi, pendant les années Ushuaïa, j’ai pas mal gagné ma vie. Je me suis acheté deux maisons. Mon argent est là, surtout. […] J’ai pu avoir une vie confortable. Et après, ce que je fais au quotidien de l'argent que j’ai gagné, ça me regarde ».