PARLEMENTFrançois de Rugy braque les députés après ses propos sur l'absentéisme

Assemblée nationale: François de Rugy braque les députés après ses propos sur l'absentéisme

PARLEMENTLe président de l’Assemblée nationale souhaite faire « appliquer strictement » les sanctions financières pour les députés qui seraient « multirécidivistes de l’absence »…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Remous ce mardi à l’Assemblée nationale. Les déclarations de François de Rugy sur les sanctions pour les députés « multirécidivistes de l’absence », notamment lors des votes solennels, ont suscité des critiques de plusieurs groupes parlementaires, à commencer par Les Républicains (LR) qui ont dénoncé des « méthodes de petit comptable ».

Le président (LREM) de l’Assemblée nationale a souhaité ce dimanche sur BFMTV faire « appliquer strictement » les sanctions financières pour les députés qui seraient « multirécidivistes de l’absence », pouvant atteindre « 4.320 euros d’amende » en cas de présence à moins des deux tiers des scrutins solennels.

« Un petit coup de pub »

Il en a reparlé mardi lors de la conférence des présidents, qui réunit notamment les présidents des groupes politiques, dont certains ont marqué leur désapprobation. Dans les propos du président de l’Assemblée​, qui s’est fait « un petit coup de pub », ce serait moins les sanctions en soi contre les absentéistes que la volonté de supprimer la délégation de vote qui aurait déplu, selon un participant à la réunion.

« C’est assez invraisemblable. Quand on est député, on n’est pas fonctionnaire, on n’est pas salarié de François de Rugy ou du bureau de l’Assemblée nationale, et on n’est pas là pour marcher avec une pointeuse », s’est exclamé le chef de file des députés LR, Christian Jacob, lors d’une conférence de presse.

Interrogé sur le sujet, l’un des porte-parole des députés socialistes, Boris Vallaud, a jugé que François de Rugy, « s’il a un problème avec la présence de ses parlementaires, qu’il en parle avec sa majorité ». « On attend du président de l’Assemblée nationale qu’il défende l’Assemblée, la place du Parlement dans l’équilibre institutionnel », la réforme à venir ne devant pas simplement « conforter une présidentialisation du régime qui a atteint un point considérable », a-t-il ajouté.