VIDEO. Plainte pour viol contre Gérald Darmanin: Marlène Schiappa appelle à «la sérénité, à laisser la justice travailler»
ENQUETE•Gérald Darmanin conserve « toute la confiance » d’Edouard Philippe, avait assuré samedi Matignon...20 Minutes avec AFP
Alors que son collègue ministre des Comptes publics Gérald Darmanin est visé par une enquête préliminaire à la suite d'une accusation de viol, qu’il nie, la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a appelé ce lundi à la « sérénité » et à « laisser la justice travailler ».
Interrogée sur France Inter, Marlène Schiappa a d’emblée répondu que « le Premier ministre s’exprime au nom du gouvernement ». Un Edouard Philippe qui avait assuré ce samedi que Gérald Darmanin conservait « toute sa confiance ».
Une démission en cas de mise en examen ?
Alors qu’on lui demandait pourquoi Gérald Darmanin ne démissionnait pas, Marlène Schiappa a répondu : « La règle a été claire, elle a été expliquée par le président et le Premier ministre, c’est à partir de la mise en examen. Sinon ça veut dire que vous pouvez décider de déposer plainte contre tous les membres du gouvernement dès demain et tous les membres du gouvernement vont devoir démissionner. »
« Si Gérald Darmanin était mis en examen pour viol, bien évidemment il devrait quitter le gouvernement ». « Moi, j’appelle vraiment à la sérénité, à laisser la justice travailler », a poursuivi Marlène Schiappa.
La ministre a par ailleurs confié « s’interroger » sur « l’exemple qu’on renvoie ». « Moi je n’ai pas envie qu’on étale dans les journaux la vie ni du ministre, ni de la femme en l’occurrence qui a déposé une plainte parce que le message qu’on veut envoyer ça va être de dire : si vous déposez plainte, votre vie sera étalée dans les journaux », a-t-elle dit, appelant « à la retenue de la presse et à laisser la justice sereinement travailler ».
Des faits présumés datant de 2009 et une pétition
Pour rappel, le parquet de Paris a rouvert une enquête sur une accusation de viol visant le ministre des Comptes publics pour des faits présumés datant de 2009 que l’intéressé conteste catégoriquement. Une première plainte avait été classée sans suite.
Dimanche, des militants féministes ont lancé une pétition en ligne demandant au Premier ministre de mettre fin aux fonctions de Gérald Darmanin, faisant valoir que Richard Ferrand, François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard avaient été « immédiatement poussés vers la sortie » lorsqu’ils ont été soupçonnés respectivement de « favoritisme » et « d’emplois fictifs ». La pétition avait recueilli 2.600 signatures lundi matin.