Présidentielle: Marine Le Pen aurait fait une «crise d'hystérie» avant le débat du second tour, selon deux journalistes
PANIQUE•Deux journalistes racontent dans un livre les conditions dans lesquelles la candidate a préparé le débat de la présidentielle…D. D.
Les deux auteurs de l’ouvrage Le Tsunami, chronique secrète d’une année politique pas comme les autres, qui sort en librairie ce jeudi, racontent comment Marine Le Pen, la candidate du Front national, aurait fait une « crise d’hystérie » quelques heures avant le débat de l’entre-deux tours face à Emmanuel Macron le 3 mai dernier.
Jean-Baptiste Marteau et Neila Latrous, respectivement journalistes politiques à France 2 et BFMTV, révèlent les échanges qu’ils auraient eus avec l’entourage de Marine Le Pen le jour du débat, selon le magazine Closer. Il faut se rappeler qu’à quelques heures du face-à-face avec son adversaire, les lieutenants de la candidate continuent de s’exprimer sur les chaînes d’information en continu.
« Plus personne ne parle jusqu’à ce soir, ordre de la patronne »
Ce qui aurait eu le don d’énerver Marine Le Pen, qui réclame alors un « black-out médiatique ». « Plus personne ne parle jusqu’à ce soir, ordre de la patronne », annonce-t-on à l’époque aux deux journalistes. C’est alors que Jean-Baptiste Marteau prend l’initiative d’appeler directement Florian Philippot (alors vice-président du parti).
Il est en compagnie de la candidate du parti frontiste au domicile familial de Saint-Cloud. « Derrière lui, une voix puissante résonne en écho. Un timbre particulier que l’on reconnaît sans trop de difficultés (…) Le numéro deux du FN est dans le salon de sa candidate, et celle qui se fait entendre, c’est la candidate elle-même », décrivent les deux journalistes dans leur ouvrage.
« Bien sûr que j’étais furieuse »
« Elle est littéralement en train de hurler à quelques mètres du portable de Florian Philippot (…) Elle dénonce pêle-mêle : (...) les "conneries" qu’elle entend en boucle depuis ce matin, le fait qu’elle doive tout gérer elle-même (…) Marine Le Pen ne fait pas que stresser à quelques heures du débat. Elle est littéralement en panique », analyse Jean-Baptiste Marteau, qui qualifie cet événement de « crise d’hystérie ».
Lorsque les deux auteurs recontactent la candidate après l’élection présidentielle, Marine Le Pen aurait confirmé cet événement : « Bien sûr que j’étais furieuse. Tous ceux avec qui je devais travailler sont arrivés chez moi en retard. Inadmissible. Mes fiches ? En retard aussi ! Livrées à la mi-journée. ».