VIDEO. Immigration: Pour Jacqueline Gourrault, la une de «l'Obs» manque de «rigueur» et «rappelle les camps»
MEDIAS•Emmanuel Macron y apparaît entouré de barbelés…20 Minutes avec AFP
Jacqueline Gourault, la ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, a déploré ce jeudi la Une de l’hebdomadaire L’Obs cette semaine qui, selon elle, « manque de rigueur » et « rappelle les camps » de la Seconde guerre mondiale.
« Les barbelés, ça me parle beaucoup. Je pense que ça parle à beaucoup de Français (…) Ça rappelle les camps », a déclaré cette ancienne professeur d’histoire-géographie lors de l’émission Questions d’info de LCP-franceinfo-Le Monde-AFP. « Je trouve que c’est manquer de rigueur que de faire une Une comme ça », a-t-elle ajouté.
Christophe Castaner se dit « choqué »
La Une de l’Obs datée du 11 janvier représente le président Emmanuel Macron, le visage fermé, derrière des barbelés. Ce montage est accompagné du titre « Migrants. Bienvenue au pays des droits de l’Homme… ». Invité de son côté sur franceinfo ce jeudi matin, le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner s’est lui aussi dit « choqué » par cette Une qui, selon lui, « ne correspond pas à la réalité ».
Matignon a transmis ce mercredi un texte de présentation du projet de loi « asile et immigration » aux associations, qui vient compléter la circulaire controversée du gouvernement sur le recensement des migrants dans l’hébergement d’urgence.
Les migrants « ne sont pas triés, on s’informe sur leur situation »
Jacqueline Gourault a défendu les actions du gouvernement en faveur des migrants : « Quand on a évacué la jungle de Calais, on a créé des centres d’accueil avec des examens de situation immédiatement ». Réagissant aux accusations selon lesquelles les migrants seraient désormais triés dans les centres d’hébergement, elle a affirmé : « ils ne sont pas triés, on s’informe sur leur situation ».
Des associations ont saisi le Conseil d’Etat pour obtenir la suspension de la circulaire gouvernementale. Interrogée sur son possible retrait, la ministre a répondu : « Quand on assume ce que l’on a écrit, on l’assume ! On verra le résultat du recours que font les associations. »