SEXISMEGérald Darmanin reconnaît avoir eu «des réflexions sexistes»

La cheffe de cabinet de Gérald Darmanin lui fait «remarquer régulièrement» ses réflexions sexistes

SEXISME« Le sexisme m’est étranger, mais après, comme tout le monde, culturellement, je suis marqué par la société et j’ai moi-même dû avoir des réflexions sexistes », confie le ministre…
Clémence Apetogbor

C. Ape.

Gérald Darmanin a le blues. Le ministre de l’Action et des Comptes publics, s’est exprimé longuement dans la revue Charles, en kiosques mercredi. A Bercy, il confie ne pas être « extrêmement heureux » en ce moment et voudrait « monter un bar à vin à Sienne », en Italie.

Un « dragueur lourd »

Interrogé sur le mouvement #balancetonporc, le ministre de l’Action et des Comptes publics parle également de son rapport aux femmes. « C’est très bien que la société s’empare des sujets avant les partis politiques », dit celui qui est qualifié de « dragueur lourd » par certaines des femmes qui l’ont côtoyé.

La journaliste Astrid de Villaine lui rappelle toutefois une de sorties passées. « Ah ! Mais tu n’as pas mis tes talons aiguilles ? » aurait dit Gérald Darmanin lors d’un déjeuner politique.

Ce dernier, qui n’a pas souvenir de cette petite phrase, reconnaît toutefois le caractère « sexiste » de celle-ci. « Mais je parle de la même façon à mes conseillers quand ils portent des cravates moches », argue-t-il.

« Il faut que tu fasses attention… Tu es ministre »

La journaliste lui demande également s’il est l’auteur de la proposition « une info, un apéro », dénoncée par une journaliste dans une tribune publiée en mai 2015 par une quarantaine de femmes journalistes politiques. Là aussi, pas de souvenir. Mais Gérald Darmanin affirme tout de même : « Si je l’ai dite, c’est avec une journaliste avec qui je m’entendais très bien. »

Un comportement qui a fait dire à un de ses amis parlementaires à plusieurs reprises : « Il faut que tu fasses attention… Tu es ministre ». Et Gérard Darmanin de confier : « Le sexisme m’est étranger, mais après, comme tout le monde, culturellement, je suis marqué par la société et j’ai moi-même dû avoir des réflexions sexistes. Ma cheffe de cabinet me le fait remarquer régulièrement. »