POLITIQUEHollande défend son quinquennat lors de son grand oral à Bordeaux

François Hollande à Bordeaux: «Je vous parle de survie de l'espèce et vous rigolez!»

POLITIQUEL'ex chef de l'Etat était l'invité des Tribunes de la Presse, ce vendredi soir à Bordeaux...
Mickaël Bosredon

Mickaël Bosredon

Il était venu parler de la « mondialisation vue de l'Elysée. » Sans surprise, son « grand oral » lors des Tribunes de la Presse de Bordeaux, ce vendredi soir, s'est transformée en une défense de son quinquennat. L'ancien Président de la République François Hollande a déroulé sans opposition pendant une heure, devant un parterre bien rempli, notamment d'étudiants de Sciences Po.

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A son arrivée un quart d'heure avant le début de sa prise de parole, les journalistes étaient aussi nombreux à l'attendre devant le TnBA (Théâtre national Bordeaux en Aquitaine). « Non, ce n'est pas un jour particulier » répond-il aux médias qui lui demandent ce que cela lui fait de reprendre la parole, un an jour pour jour après l'annonce de sa non-candidature à l'Elysée.

François Hollande à Bordeaux le 1er décembre 2017
François Hollande à Bordeaux le 1er décembre 2017 - M.Bosredon/20Minutes

«La COP 21, signe de l'influence de la France»

Les premières questions des étudiants de Sciences Po portent sur le rôle de la France dans le monde. L'ancien président rappelle que « lorsque nous avons été frappés par des attaques terroristes en janvier 2015, il y a eu une manifestation des Françaises et des Français, mais aussi des chefs d'Etat et de gouvernement étrangers. » Il poursuit: « Jamais nous n'avions vu autant de chefs d'Etat et de gouvernement défiler dans les rues de Paris. »

François Hollande lors de sa conférence sur la mondialisation vue de l'Elysée, à Bordeaux le 1er décembre 2017.
François Hollande lors de sa conférence sur la mondialisation vue de l'Elysée, à Bordeaux le 1er décembre 2017. - M.Bosredon/20Minutes

Il s'enorgueillit également de l'accord de Paris sur la COP 21, « signe de l'influence de la France. » Sur « cet accord historique signé par 190 pays » il rappelle qu'il est prévu qu'un pays, s'il veut se désengager après avoir signé, ne peut le faire avant un délai de trois ans. Ce qui nous amène en 2020 dans le cas des Etats-Unis. « Et en 2020, il y aura des élections aux Etats-Unis [...]. Nous devons faire pression pour que le président élu en 2020 reste dans l'accord de Paris. »

«Nous sommes devant une guerre qui va durer longtemps»

Il est également beaucoup question de terrorisme dans les questions des étudiants. François Hollande estime que l'une des réponses « a été de frapper, et nous l'avons fait. ». Il insiste également sur l'enjeu de la cybersécurité, « car nous devons aussi agir sur notre propre sol, le terrorisme pouvant agir en enrôlant des individus qui deviennent des soldats. »

« Nous sommes devant une guerre qui va durer longtemps, estime-t-il. L'arme la plus efficace reste la cohésion nationale, le solidité de notre démocratie. Ce qui a compté le plus pour le président, ça a été d'éviter la division, la confrontation, que le pays glisse dans un affrontement. Vous pouvez être fier d'avoir tenu bon face à la volonté de nous désunir. »

«Je m'échauffe pour reprendre la compétition»

On parle économie aussi. On revient sur ce mot du candidat en 2012, « mon véritable adversaire, c'est la finance ». « Je ne suis pas l'ennemi de la finance, dit-il aujourd'hui, je m'oppose à la finance prédatrice, à la finance spéculative [...]. Nous devons réguler la finance spéculative, telle que celle qui a engendré la crise des subprimes. »

Les questions s'enchaînent. Les dessins humoristiques aussi, diffusés sur un grand écran derrière François Hollande. L'ancien chef de l'Etat regrette de ne pas les voir. S'agace parfois aussi, gentiment, lorsque l'auditoire s'amuse de ces caricatures. « Je vous parle de survie de l'espèce et vous rigolez ! »

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Le Grand oral se termine sur une note plus légère. On lui parle de sport et notamment de foot. « Avez-vous remis le maillot ? » lui demande-t-on. « Pas encore, je m'échauffe pour reprendre la compétition. »