«L'Emission Politique»: Ce qu'il faut retenir du passage de Jean-Luc Mélenchon
EMISSION•Le patron de la France insoumise était l'invité de France 2 ce jeudi soir...T.L.G.
Revoilà Jean-Luc Mélenchon dans « l’odieuse Émission politique, véritable traquenard », comme il la définissait encore il y a quelques mois sur son blog. Le patron de la France insoumise s’est montré pugnace et parfois agacé face à ses contradicteurs ce jeudi soir. Vous avez raté l’émission ? Aucun souci, 20 minutes vous la résume.
Bon, déprimé ou pas ?
« J’ai fait une profonde erreur de communication .» Jean-Luc Mélenchon est revenu sur sa petite phrase, fin octobre, lorsqu’il a reconnu avoir perdu une première manche, face à Emmanuel Macron, après l’échec de la mobilisation face à la loi Travail proposée par le gouvernement. « Je m’amuse de ce qui s’est passé derrière. Il y a maintenant une mode en politique, on psychologise tout. C’était un propos de stratège, et on en a dit 'il est dépressif, il a le blues'… Je suis obligé de faire une analyse : clairement la division syndicale nous a coûté un maximum ».
Le patron des députés insoumis à l’Assemblée nationale a reconnu une « débâcle inouïe pour ma famille, mon camp » et appelé à « la convergence des résistances syndicales, politiques et associatives » pour les réformes à venir.
Mélenchon/Obono, chacun sa vision
Jean-Luc Mélenchon a été interrogé sur les prises de position de Danièle Obono et les différentes polémiques autour de la laïcité, Charlie Hebdo ou encore les formations «en non-mixité». « Je ne ferai pas la police politique. Sur des tas de sujet, nous ne pensons pas la même chose car nous sommes un mouvement », a évacué le patron des insoumis, auteur d’un lapsus malheureux sur la députée insoumise. « Elle les aborde sur l’angle de la solidarité des opprimés qui ont en commun une religion. Je pense que c’est une erreur de voir les choses de cette manière […] Nous sommes tous d’accord sur le programme. Mais elle a une vision différente sur un certain nombre de sujets ».
L’ancien candidat a profité de l’occasion pour cogner Manuel Valls : « Quand Valls dit qu’il y a un problème avec les musulmans, c’est un position d’extrême droite ». L’intéressé lui a répondu sur Twitter.
Sur le glyphosate, Mélenchon d’accord avec Macron
Jean-Luc Mélenchon soutient… Emmanuel Macron, du moins en ce qui concerne la sortie du glyphosate. L’Europe a voté lundi un renouvellement pour cinq ans de la licence commerciale de l’herbicide controversé. Mais la France a indiqué vouloir se passer de l’herbicide d’ici trois ans. « Le glyphosate est responsable dans le monde d’innombrables malformations d’enfants, d’animaux », a dénoncé le tribun.
Foire d’empoigne avec Castaner
Pour sa première grosse sortie en tant que nouveau patron de la République en marche, Christophe Castaner avait sorti la machine à baffes.
- « Il y avait déjà l’ardoise magique pour la dette, vous inventez maintenant la baguette magique fiscale : vous nous annoncez que vous allez récupérer 110 milliards d’euros. Vous les récupérez sur qui, où ? »
- « Votre grande difficulté, c’est que dans la pratique politique, vous êtes toujours seul et opposé aux autres »
- « Est-ce que vous souffrez d’avoir un interlocuteur qui puisse éventuellement vous contredire ? »
Le délégué général LREM a reçu en réponse quelques châtaignes. « Vous vous moquez du monde… Vous n’êtes pas le gouvernement d’autre chose que le gouvernement des riches ! » Pour le reste, débat confus.
Grosse colère sur le Venezuela
Interrogé sur le Venezuela, Jean-Luc Mélenchon a dénoncé le choix de la rédaction de France 2. Je désapprouve « que l’on perde son temps à discuter du Venezuela dans une grande émission nationale avec quelqu’un dont c’est sans doute l’heure de gloire que de venir réciter ici les éléments de langage de l’opposition », a-t-il lancé, à l’endroit de son interlocutrice dans un grand moment de tension.