Pour Marine Le Pen, Wauquiez devrait «proposer une alliance» au FN
FN•La présidente du FN tend la main au probable prochain patron des Républicains...20 Minutes avec AFP
La présidente du Front national Marine Le Pen a suggéré dimanche au probable prochain président des Républicains Laurent Wauquiez de « sortir de l’ambiguïté » et de lui « proposer une alliance politique ».
Se réjouissant de voir que, selon elle, le FN a « imposé les thèmes qui sont les thèmes essentiels dans la réflexion que l’on a sur l’avenir du pays, même à Jean-Luc Mélenchon » sur l’Europe, Marine Le Pen a déclaré, lors du Grand Jury de RTL - Le Figaro - LCI : « quand j’entends le discours de M. Wauquiez aujourd’hui je me dis après tout s’il est sincère, compte tenu des propos qu’il tient, il devrait aller jusqu’à proposer une alliance politique ».
« Sortir de cette ambiguïté »
« Je lui demande de sortir de cette ambiguïté », a-t-elle ajouté, « quand on tient des propos comme il les tient, il faut qu’il aille au bout de cette logique ou alors il démontre que ces propos ne sont pas sincères » ou que ce sont « des propos électoraux qu’il envisage de ne pas mettre en œuvre lorsqu’il sera élu à la tête des Républicains ».
« Laurent Wauquiez ne peut pas dire sincèrement la même chose que nous, et parfois avec des mots plus crus que les nôtres, et en même temps expliquer que nous devrions être au ban de la vie politique française - il faut être cohérent, il faut être logique », a-t-elle martelé.
« Trouver des terrains d’entente » avec LR
« Nous sommes en désaccord sur la politique économique », a-t-elle concédé, mais, évoquant les municipales de 2020, elle a estimé qu'« on peut parfaitement, dans certains cas, trouver des terrains d’entente » avec LR.
« Ce qui est illogique c’est de continuer avec des considérations morales injustes, à traiter le FN comme les dirigeants Républicains continuent à le traiter, alors que sur le terrain on voit qu’il y a toute une série de sujets, des intérêts et des préoccupations communes à notre électorat », a-t-elle conclu, soulignant notamment que sur les thématiques européennes, « je n’ai jamais changé, c’est M. Wauquiez qui a changé ».