Henri Guaino nie avoir donné des éléments de langage à Marine Le Pen durant l'entre-deux-tours
COUP DE MAIN•L’ancienne plume de Nicolas Sarkozy affirme que les allégations du HuffPost sont « grotesques »…C. Ape.
Henri Guaino a-t-il participé en coulisses au débat de l’entre-deux-tours entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron ? C’est ce qu’avance ce jeudi le HuffPost, qui explique sur son site Internet que l’ancien député LR aurait envoyé par mail des éléments de langage à Gilbert Collard.
Selon le HuffPost, ces deux propositions devaient servir à la chef de file frontiste lors de sa conclusion face à Emmanuel Macron.
« Je m’en tape tellement de tout ça »
« Ma France, c’est la France fière d’elle-même, de tout ce qu’elle a accompli de plus grand et de plus beau, fière de son histoire, de sa culture, de son art de vivre, de sa science, de sa littérature. Ma France, c’est une civilisation qui veut vivre, qui veut s’enrichir, qui veut se développer, qui veut se transmettre. […] Votre France M. Macron, c’est un pays qui cultive la haine de soi dans la repentance, et c’est la haine de soi qui ouvre la porte à la haine des autres », lit-on dans le premier texte, une anaphore opposant la France de Marine Le Pen à celle de son adversaire.
Concernant l’expression « ma France », l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy reconnaît l’avoir « employé 100.000 fois », mais affirme qu’elle est utilisée par plusieurs auteurs.
Henri Guaino estime que ces allégations sont « grotesques ». « Grotesque. Voilà, c’est tout. Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise ? Grotesque. […] Je trouve tout ça grotesque, voilà. Je vais vous dire, je m’en tape tellement de tout ça. C’est ridicule, je ne sais pas d’où ça sort, je ne sais pas ce que c’est » a dit Henri Guaino à Speech.
L’ex-député n’a « aucun souvenir de cet échange avec Gilbert Collard », dit-il au Lab d’Europe 1. Par ailleurs, il n’a « jamais envoyé d’éléments de langage pour le débat » à la candidate à l’Elysée. « J’ai écrit pour Seguin, pour Sarkozy. Maintenant, j’écris pour moi, mais je ne suis pas une officine d’éléments de langage ou de discours », affirme-t-il.