Selon Laurent Wauquiez, le «niveau de protection» a baissé depuis deux ans
TERRORISME•Il réagissait aux propos de Gérard Collomb qui a estimé dans le « JDD » que la France était « mieux armée qu’il y a deux ans »…D.B. avec AFP
Laurent Wauquiez, candidat à la présidence de LR, estime, deux ans après les attentats du 13 novembre, que le « niveau de protection » des Français a « baissé », contrairement à ce qu’affirme le gouvernement.
« Je crains que toutes les leçons n’aient pas été tirées » depuis 2015, a regretté Laurent Wauquiez dans l’émission Dimanche en politique sur France 3. Selon lui, « on a baissé le niveau de protection des Français par rapport à la loi sur l’état d’urgence », instauré après les attaques du 13 novembre.
A la veille des commémorations des attentats du 13 novembre 2015, le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb estime au contraire que face au terrorisme, la France est « mieux armée qu’il y a deux ans », dans une interview au Journal du Dimanche.
Il doute de l’efficacité de la loi nouvelle loi antiterroriste
Laurent Wauquiez a donné deux exemples : la loi sur l’état d’urgence, remplacée il y a quelques semaines par une nouvelle loi antiterroriste, « permettait de fouiller un véhicule sans autorisation du conducteur », ce qui n’est plus possible selon lui aujourd’hui. De même, « la nouvelle loi ne permet plus que des perquisitions judiciaires » alors que l’état d’urgence autorisait des perquisitions administratives.
Laurent Wauquiez s’est aussi démarqué d’Emmanuel Macron, qui prône un traitement « au cas par cas » du retour potentiel des djihadistes français sur le territoire. « Je ne veux pas de cas par cas, ça ouvre la voie à une faiblesse dangereuse », a-t-il mis en garde. Il a rappelé qu'« au moment où nous parlons, il y a 110 djihadistes en liberté sur le sol français », un nombre donné par Gérard Collomb.
« Ce qu’on attend d’un président, ce n’est pas le cas par cas », a-t-il fait valoir, se disant favorable à ce que les jihadistes français soient jugés en Syrie et en Irak. « Je demande surtout qu’ils ne reviennent pas en France ». « Il faut que nous ayons le courage de remettre sur la table ladéchéance de nationalité, François Hollande là-dessus avait raison », a-t-il aussi préconisé, accusant le chef de l’Etat d’être « trop souvent dans la naïveté sur ces questions ».