Standing ovation des députés LREM pour Richard Ferrand
POLITIQUE•Leur chef de file s'est dit «ému» par cet accueil...20 Minutes avec AFP
Le chef de file des députés LREM, Richard Ferrand, a été accueilli mardi matin par une standing ovation à la réunion de son groupe, après le classement sans suite de l’enquête le visant sur les Mutuelles de Bretagne.
« Merci pour ce moment sympathique. Merci aussi pour la confiance et le soutien dont vous avez témoigné ces dernières semaines. Tout ça est maintenant derrière vous et derrière moi. Contrairement à ce que disent les gazettes, je suis parmi vous, j’y suis bien et j’y reste (…) Comme on se l’est dit souvent pendant la campagne, on continue et on ne lâche rien », a déclaré l’élu du Finistère, selon des propos rapportés.
Les députés et le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Christophe Castaner, qui était à côté de lui à la tribune, ont alors de nouveau applaudi le président de groupe. La vidéo de la standing ovation a ensuite été rapidement postée via le compte Twitter du groupe LREM.
« Vive la prescription »
« J’étais assez ému que mes collègues m’accueillent si chaleureusement. J’y étais habitué mais en général ce n’était pas avec des applaudissements debout », a ensuite déclaré à la presse Richard Ferrand à la sortie de la réunion.
En privé, certains députés continuaient de s’interroger sur leur président de groupe. « Est-ce que la décision de justice va avoir un effet psychologique et rendre moins bougon, moins négatif et plus dans l’animation du collectif » ce « type extrêmement intelligent » que « l’affaire a changé », se demandait l’un d’eux, persuadé que « Richard Ferrand ne retournera pas au gouvernement ».
Le président du groupe LREM, un ex-socialiste, s’est aussi attiré quelques foudres d’opposants, tel Sébastien Denaja, porte-parole du PS, qui a demandé sur Twitter si les élus LREM avaient applaudi « au cri de ''vive la prescription'' ? ».
Une association anticorruption va déposer plainte
Le procureur de Brest a annoncé vendredi le classement sans suite de l’enquête visant Richard Ferrand. Sur un des volets de l’affaire, un éventuel délit de prise illégale d’intérêts, le procureur a invoqué la prescription de l’action publique. Quant aux infractions d’abus de confiance et d’escroquerie, il a estimé qu’elles n’étaient « pas constituées, faute d’un préjudice avéré ».
L’association anticorruption FRICC va déposer plainte avec constitution de partie civile pour délit d’entrave aux fonctions de commissaire aux comptes dans cette affaire, a-t-on appris par ailleurs samedi. Une telle plainte permet de saisir un juge d’instruction et de demander l’ouverture d’une information judiciaire.