«L’Emission Politique»: Edouard Philippe en «prime time» face à Jean-Luc Mélenchon ce jeudi soir
POLITIQUE•Le Premier ministre Edouard Philippe est l’invité de «L’Emission politique» ce jeudi soir sur France 2…20 Minutes avec AFP
Double épreuve du feu médiatique ce jeudi soir pour Edouard Philippe. Le Premier ministre est l’invité de L’Emission politique, un « prime time » en long format présentée désormais par la journaliste Léa Salamé et durant lequel est prévu notamment un débat avec Jean-Luc Mélenchon.
Duel du feu et la glace
Face au leader des Insoumis, dynamiteur des débats de la présidentielle, le débat avec Edouard Philippe s’annonce comme le duel du feu et la glace. « Les grammaires sont tellement différentes entre Edouard Philippe, extrêmement modéré, très pragmatique, et, de l’autre côté, quelqu’un qui est dans le refus de la modération », observe-t-on à Matignon. S’il respecte l’homme engagé, féru de lettres et de culture, le Premier ministre « est sans complaisance envers sa colère et son populisme », poursuit un proche.
« Ça va être une confrontation entre deux visions, plus que des attaques sur des points précis », explique l’entourage du député des Bouches-du-Rhône, précisant qu’il sera question de code du travail, d’Europe, du budget, d’Alstom, etc.
Deux habitués de l’arène médiatique
Le tribun, qui a déchaîné les foudres de la majorité avec sa référence samedi à « la rue » qui a « abattu les nazis » en réponse à Emmanuel Macron pour qui « la démocratie, ce n’est pas la rue », est un habitué des plateaux qui peaufine avec sérieux et méthode tout passage télévisé.
Depuis sa nomination à Matignon il y a quatre mois et demi, Edouard Philippe s’est de son côté rodé dans l’arène médiatique, lui qui, il y a deux ans dans Charles, racontait « être reconnaissant aux micros de se tendre vers moi ».
Bombardé du statut de lieutenant d’Alain Juppé à celui de numéro 2 de l’exécutif, l’énarque de 46 ans, visé par une procédure d’exclusion du parti Les Républicains, s’affiche en « marcheur » au côté d’Emmanuel Macron. Il n’y a pas l’épaisseur « du début de la moitié d’une feuille de cigarette avec le président », jure-t-il à l’envi, malgré des styles différents.
« Emmanuel est un banquier d’affaires, Edouard est un avocat d’affaires. Ce sont deux professions qui travaillent très bien ensemble mais qui ne fonctionnent pas du tout de la même manière. Le banquier, sur un coin de table, il vous rachète votre entreprise. L’avocat, lui, dit "ok, mais j’ai 642 questions et 32 problèmes". Emmanuel et Edouard, c’est exactement ça », analyse un ami du Premier ministre. « Edouard, c’est le premier de la classe qui gère sa peur et son stress par une organisation rationnelle, très carrée », poursuit le même.