Parti socialiste: Qui pourrait succéder à Jean-Christophe Cambadélis à la tête du parti?
PASSATION•Camba quitte le poste de Premier secrétaire du Parti socialiste samedi…T.L.G.
«Camba » s’en va. Usé par les défaites, le Premier secrétaire du Parti socialiste quitte la tête du parti. Le conseil national statuera samedi sur la succession de Jean-Christophe Cambadélis. Plusieurs options sont envisagées : la promotion du numéro deux comme premier secrétaire par intérim ou le prolongement de la direction collégiale provisoire.
Mais aux alentours de février 2018, tout doit s’accélérer : un congrès désignera un nouveau chef. Si aucun candidat n’est officiellement en lice, plusieurs noms circulent du côté de Solférino pour reprendre le flambeau. 20 Minutes fait le point.
Stéphane Le Foll, le fidèle hollandais
Prendre la tête du parti ? Le député de la Sarthe a lui-même soumis cette hypothèse, dans le Parisien, au début du mois : « Je ne prendrai ma décision qu’en décembre, mais pourquoi pas ? »
Point fort : Stéphane Le Foll a été ministre de l’Agriculture et porte-parole du gouvernement sous Hollande. Il est l’un des candidats les plus médiatiques.
Point faible : Ce proche de Hollande avait fait les yeux doux à Emmanuel Macron pendant la campagne et refusé de soutenir le candidat du PS, Benoît Hamon. Le PS a, lui, choisi d’être dans l’opposition.
Boris Vallaud, l’opposant à Macron
Le député des Landes est l’un des rares socialistes à émerger depuis la débâcle des législatives. Le tout nouveau porte-parole du groupe parlementaire « Nouvelle Gauche » et mari de Najat Vallaud-Belkacem s’est ensuite montré incisif contre les ordonnances à l’Assemblée.
Point fort : Il a réussi ses premiers pas à l’Assemblée.
Point faible : Difficile à lire : ancien proche d’Arnaud Montebourg, Boris Vallaud a également été secrétaire général adjoint de l’Elysée sous Hollande.
Matthias Fekl, l’ex-étoile montante
Lorsqu’il est nommé, en mars dernier, ministre de l’Intérieur à seulement 39 ans, on lui promet un avenir doré. Mais patatras !, une défaite cuisante aux législatives est passée par là. Le bonhomme pourrait avoir envie de rebondir en prenant la tête du parti.
Point fort : Souvent comparé à Hollande, il incarne une politique ni social-libérale, ni frondeuse.
Point faible : Mathias Fekl n’a plus de mandat à part celui de conseiller régional de Nouvelle Aquitaine.
Olivier Faure, l’homme de compromis
Réélu député de Seine-et-Marne, Olivier Faure est devenu président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée. Ce fidèle de l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault pourrait être intéressé par la prise du parti.
Point fort : Olivier Faure dispose d’un bon réseau chez les parlementaires.
Point faible : Homme de compromis, difficile de savoir quelle ligne il défendrait à la tête du parti.
Carole Delga, l’élue locale
La Toulousaine est l’une des rares femmes citées pour reprendre le parti. L’ancienne ministre de Hollande a quitté le gouvernement pour se faire élire présidente de la région Occitanie en décembre 2015. Elle souhaite « un PS européen, écologiste et décentralisateur ».
Point fort : Le PS pourrait vouloir s’appuyer sur ces profils de grands élus locaux.
Point faible : Carole Delga n’a pas une grande exposition médiatique.
Rachid Temal, l’homme de paille
L’actuel numéro 2 du PS vient d’être élu sénateur du Val-d’Oise. Elu local depuis plus de vingt ans, il pourrait être promu au sein du parti lors du conseil national samedi, en attendant le Congrès.
Atout : S’il prend la tête du PS samedi en intérim, il aura quelques mois pour mettre sa patte sur le parti.
Défaut : Il est inconnu du grand public et perçu par certains socialistes comme étant l’homme de paille de Jean-Christophe Cambadélis.