VIDÉO. Macron à New York: Climat, lapsus et médias «narcissiques»... La journée du président en quatre phrases
PAROLES•En déplacement à New York, Emmanuel Macron a défendu l’Accord de Paris sur le climat et fait un lapsus devant les expatriés français…L.C.
New York, jour 2. En déplacement outre-Atlantique depuis lundi, a prononcé mardi son premier discours devant l’Assemblée générale des , avant de lancer le sommet sur le Pacte mondial pour l’Environnement. Dans la soirée, il a rencontré des Français installés à New York, au même moment où son était diffusée. Une journée chargée que 20 Minutes a choisi de vous résumer en sélectionnant cinq phrases du chef de l’Etat (en français, ou en anglais).
Le bras de fer (avec Trump) : « Cet accord [de Paris] ne sera pas renégocié »
Sans le nommer, le président français a clairement adressé cette phrase à Donald Trump, qui a décidé de faire sortir les Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. La lutte contre les « dérèglements climatiques » était l’un des axes du discours d’Emmanuel Macron, et l’un des points de divergence avec son homologue américain. Ce dernier a beau maintenir sa position, le président français a exprimé son souhait de voir l’accord être rapidement mis en place par les Etats signataires.
La grand-messe onusienne a également mis en lumière l’opposition de Paris et Washington sur le dossier du nucléaire iranien et celui de la crise nord-coréenne.
La première interview internationale : « I do appreciate president Trump »
Très à l’aise en anglais, Emmanuel Macron a accordé sa première interview internationale à CNN. La journaliste Christiane Amanpour l’a également interrogé sur sa relation avec Donald Trump, et celle avec son épouse Brigitte.
Sur la première, le président français a affirmé avoir « une très bonne relation personnelle [avec Donald Trump] et j’ai des discussions très directes avec lui ». Il espère ainsi le convaincre de revoir certaines de ses positions, et en particulier de renoncer à sortir de l’Accord de Paris sur le climat.
Il s’est ensuite un peu épanché sur son couple, déclarant que son épouse fait « partie de [lui] » et qu’elle est son point d'« ancrage ».
Le lapsus : « J’ai décidé qu’en novembre prochain nous sortirons de l’Etat de droit »
Devant un parterre d’expatriés Macron-friendly, le président a fait que son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb il y a quelques jours. Il a déclaré que la France sortira en novembre « de l’Etat de droit », et non « de l’état d’urgence ».
Le président s’est repris, en souriant, avant d’ironiser sur le silence de son public : « Je constate, pour ma plus grande inquiétude, que ça n’avait suscité aucune réaction d’indignation dans cette salle. Je ne sais donc pas comment le prendre. Soit comme de la torpeur, soit comme de l’acquiescement, je choisis la première option ! »
L’attaque : Les médias français qualifiés de « système totalement narcissique »
Interrogé par une journaliste française qui lui demandait pourquoi il avait choisi, pendant son déplacement new-yorkais, de s’exprimer d’abord sur la chaîne américaine CNN, : « Je vous remercie pour cette question de fond (…) Peut-être parce que les médias français s’intéressent trop à la communication et pas assez au contenu. » « Je m’exprimerai devant les médias français, mais quand je vois le temps passé, depuis quatre mois, à ne commenter que mes silences et mes dires, je me dis que c’est un système totalement narcissique », a-t-il jugé lors d’une conférence de presse.
Dans son discours à la tribune de l’ONU, le chef de l’Etat avait demandé un peu plus tôt mardi à ce qu’un représentant spécial du secrétaire général des Nations unies sur la protection des journalistes dans le monde soit désigné.