EUROPEGrèce: Macron à Athènes pour « refonder l’Europe »

Grèce: Macron sera, ce soir, devant l’Acropole d’Athènes pour prononcer un discours sur l’Europe

EUROPELe chef de l’État a prévu d’envoyer un « message sur la relance de l’Europe »…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'essentiel

  • Emmanuel Macron doit prononcer un discours devant l’Acropole.
  • L’endroit a été choisi pour lancer la « refondation de l’Europe ».
  • Les contours de son projet sont encore vagues.

C’est à cet endroit, au cinquième siècle avant Jésus-Christ, que les citoyens athéniens ont commencé à voter les lois « à main levée » donnant corps au concept de démocratie. L’Acropole d’Athènes (Grèce) doit accueillir, ce jeudi soir, Emmanuel Macron pour un discours phare consacré à la « refondation de l’Europe ».

Accompagné selon l’Elysée de « beaucoup de jeunes », le chef de l’État français a prévu d’envoyer son « message sur la relance de l’Europe » au côté du Premier ministre grec, Alexis Tsipras. « Où mieux qu’à Athènes, où la crise de la zone euro a éclaté, pouvait-on démarrer cette nouvelle phase ? », plaide l’Elysée.

Contexte favorable en Grèce pour accueillir Macron

Le contexte est jugé favorable par l’exécutif puisque la Grèce affiche les signes d’un timide redressement avec un retour de la croissance, un retour d’investissements et une légère décrue du chômage, grâce notamment à une saison touristique record.

Mais le chômage reste le plus élevé de la zone euro, et les Grecs, surtout les jeunes, affrontent une précarisation de l’emploi grandissante. Athènes espère sortir de la tutelle budgétaire internationale lorsque prendra fin le troisième plan d’aide en aout 2018. La Grèce comptera alors sur la France pour l’aider à obtenir un rééchelonnement de sa dette colossale.

Première phase de la « refondation » selon l’Elysée

Pour Emmanuel Macron, l’objectif de cette visite est de détailler sa méthode, qui s’appuie sur la mise en place de conventions démocratiques dans toute l’Union européenne, à partir de l’année prochaine. Les contours de ce « débat délibératif », restent encore vagues mais le Président prévoit de la présenter à ses partenaires européens « à l’automne », une fois passée l’étape des élections législatives allemandes.

Pour l’Elysée, cette « refondation » démocratique se doit d’être innovante. Car elle ne peut être basée sur « la méthode traditionnelle où on ferait un congrès ou un conclave pendant quelques semaines jusqu’à ce que la fumée blanche d’un traité (…) sorte. »