COMMUNICATIONFrançois Hollande, un «retour» bien orchestré… Et qui pourrait durer

François Hollande, un «retour» bien orchestré… Et qui pourrait durer

COMMUNICATIONL’ancien président de la République compte se faire entendre…
Nicolas Raffin

N.R.

L'essentiel

  • François Hollande multiplie les interventions depuis quelques jours.
  • Il ne compte pas laisser Emmanuel Macron s’arroger « son » bilan économique.
  • L'ancien chef d'Etat ne ferme pas la porte à un retour dans l’arène politique.

Il est de retour. Après une pause médiatique, François Hollande a décidé de faire sa rentrée par étape. Une déclaration sur la réforme du Code du travail par-ci, une interview télévisée pour dire qu’il ne se retire pas de la vie politique par-là. Sans oublier la parution d’un livre (c’est aussi la rentrée littéraire) la semaine prochaine, qui dévoilera les confidences de l’ancien président sur… Emmanuel Macron.

Le « plan com’ » est donc lancé, et comme toujours, le timing n’est pas anodin. « François Hollande voit très bien que la presse parle de la France qui redémarre, de la confiance qui revient, explique François Massardier, professeur de communication politique à Sciences-Po Toulouse et fondateur d’une société de conseil. S’il laisse s’installer l’impression que tout cela est dû à Emmanuel Macron, il disparaîtra rapidement des radars. »

L’avenir en suspens

Analyse confirmée par l’interview de Stéphane Le Foll mercredi. Très proche de François Hollande, il s’est insurgé contre le « coup de l’héritage » d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron. « Dire "on est obligé de faire des sacrifices parce qu’il y a une situation qui est complètement dégradée", ne tient plus. S’il y a des sacrifices qui sont demandés c’est parce qu’il y a d’autres raisons, politiques », a affirmé le député socialiste.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Une fois la rentrée annoncée, la question de l’avenir se pose pour François Hollande. « Il y a un espace à occuper, note François Massardier. Benoît Hamon a quitté le PS et se rapproche des écologistes, et des socialistes ont rejoint La République en marche ». Reste donc une partie de la gauche « à qui François Hollande a besoin de parler ». Jusqu’à devenir un « tonton frondeur », comme l’a surnommé Paris Match ?

Méfiance au PS

Pas si sûr. D’abord, parce qu’au sein même du PS, on ne se réjouit pas forcément de ce retour médiatique. « Je souhaite que toutes celles et ceux qui ont envie de participer au renouveau de la gauche puissent y participer (…) mais il ne faut pas que quiconque cherche à préempter cette renaissance », a averti Olivier Faure (député « Nouvelle gauche ») sur franceinfo.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Ensuite, pas sûr que François Hollande lui-même ait très envie de revenir dans l’arène politique. « Je ne suis pas sûr qu’il ait une stratégie extrêmement précise, note François Massardier. Plutôt que d’aller mettre ses mains dans la tambouille à gauche, il a plutôt intérêt à attendre que ça passe. Mais il va continuer à alimenter les journalistes ». François Hollande deviendra-t-il alors un frondeur masqué ?