100 jours de Macron: «Le choc avec le mur de la réalité est assez violent», raille Ciotti
POLITIQUE•Le député LR égratigne un président selon lui « manipulateur et clanique », qui a « raté le début de ce quinquennat »…20 Minutes avec AFP
Le député LR Eric Ciotti estime que cent jours après l’élection d’Emmanuel Macron, « le choc avec le mur de la réalité est assez violent » pour le président de la République, qui a selon lui « raté le début de ce quinquennat », dans un entretien au Journal du Dimanche. « Le bilan est en effet extrêmement léger : cent jours de communication outrancière, et très peu de mesures concrètes » pour le chef de l’Etat, qui « donne le sentiment d’une improvisation permanente », affirme-t-il.
« Quel est le bilan du nouveau président à ce jour ? Une loi de populisme antiparlementaire qui a pris pour cible de façon démagogique députés et sénateurs. Sur le régalien, la stricte continuité avec le quinquennat de François Hollande. Et rien pour mieux protéger les Français face au terrorisme, aucune mesure de baisse de la fiscalité et des charges et enfin une réforme du Code du travail qui est renvoyée à la rentrée avec un contenu qui reste incertain », résume le député des Alpes-maritimes.
« On le découvre manipulateur et clanique »
Eric Ciotti n’accorde aucun point positif au chef de l’Etat : « Emmanuel Macron et ceux qui l’entourent ont raté le début de ce quinquennat. La campagne électorale avait bâti l’image d’un président ouvert et rassembleur. On le découvre manipulateur et clanique ».
La sortie programmée en novembre de l’état d’urgence est, selon lui, « irresponsable et présente un risque majeur » pour la sécurité des Français. « Cela participe de la même logique que la baisse des budgets des ministères régaliens, qui seront amputés de 1,5 milliard d’euros de crédits en 2017. Ces décisions ne sont pas seulement des erreurs politiques, mais bien des fautes qu’il faut dénoncer », affirme-t-il.
Interrogé sur l’état de son parti, Eric Ciotti fait valoir qu’après l’élection du nouveau président des Républicains en décembre, « l’opposition sera à nouveau incarnée par un visage ». « Je souhaite que ce nouveau président soit Laurent Wauquiez et je le soutiendrai de toutes mes forces », affirme-t-il.