Moralisation de la vie publique: De nombreux députés, déjà partis en vacances, vont sécher la dernière séance
ASSEMBLEE NATIONALE•Des centaines de parlementaires auraient déjà fait leurs valises et quitté la capitale avant même la fin de la session…H. B.
Les bancs de l’Assemblée nationale risquent bien d’être clairsemés ce mercredi pour le vote définitif du texte de loi sur la moralisation de la vie publique. Des centaines de députés auraient déjà fait leurs valises et quitté la capitale, notent Le Parisien et BFMTV.
Initialement prévues le 3 août, les vacances des parlementaires ont été décalées d’une semaine. L’exécutif a en effet décidé de retarder les congés des députés pour faire adopter définitivement le projet de loi emblématique de ce début de quinquennat.
« Personne n’est obligé de rester »
« J’ai cinq enfants qui ont envie de partir, une femme qui a envie de partir elle aussi. Cela fait très longtemps que l’on avait sanctuarisé cette période de 15 jours dans l’année (…) Personne n’est obligé de rester, surtout qu’on peut donner procuration », a expliqué à BFMTV Olivier Faure, le patron des députés de la Nouvelle gauche.
Même son de cloche chez les Républicains. « J’ai déjà dit tout ce que j’avais à dire sur cette loi. Franchement, je ne vois pas l’intérêt de revenir mercredi pour la voter », a fait savoir Eric Woerth au Parisien. Comme lui, près de la moitié des élus LR sont déjà partis en vacances, note le quotidien.
Quatre Insoumis sur 17 devraient également manquer à l’appel, « mais ils ont fait une procuration », a précisé Clémentine Autain au Parisien. Au Front national en revanche, Marine Le Pen « devrait faire son possible pour être là, même si elle est crevée », a indiqué le député frontiste Gilbert Collard.
« Rester une semaine de plus, ce n’est pas dramatique »
Pas de panique, les députés de la majorité seront présents en nombre, assure-t-on du côté de La République en Marche (LREM). « Je trouve cela déplacé parce que les Français nous regardent. Rester une semaine de plus, ce n’est pas dramatique et cela donnerait également une bonne image de l’Assemblée nationale », a réagi sur BFMTV Hervé Berville, le porte-parole des députés LREM.
« On s’est assurés que tous ceux qui ne seraient pas là laisseraient bien leur délégation. Nous n’avons aucune inquiétude », a assuré de son côté Gilles Le Gendre, le vice-président du groupe LREM.