POLITIQUEAssistants MoDem: Jean-Luc Bennahmias entendu comme témoin

Assistants d'eurodéputés MoDem: Jean-Luc Bennahmias entendu comme témoin

POLITIQUEIl a été eurodéputé pour le MoDem de 2004 à 2014...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Jean-Luc Bennahmias, ancien eurodéputé du MoDem, a été entendu comme témoin mardi dans l’enquête sur les assistants parlementaires européens du parti centriste, a-t-on appris ce mercredi de source proche de l’enquête.

Jean-Luc Bennahmias, 62 ans, qui fût député européen de 2004 à 2014, a été entendu pendant plus de huit heures à l’office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff) à Nanterre, a précisé cette source.

Dénonciation d'une élue FN

Les enquêteurs cherchent à savoir si le parti centriste de François Bayrou a utilisé des fonds européens, dévolus à l’embauche d’assistants pour les eurodéputés, afin de rémunérer en partie des cadres du mouvement employés à d’autres tâches.

A la suite d’une dénonciation d’une élue du FN, lui-même touché par une affaire d’emplois fictifs présumés au Parlement européen, le parquet de Paris avait ouvert en mars une enquête préliminaire pour « abus de confiance », visant 19 eurodéputés de tous bords.

Début juin, Matthieu Lamarre, ex-employé du MoDem, avait adressé un courrier au parquet de Paris : il assurait avoir été en partie rémunéré, de décembre 2010 à novembre 2011, comme assistant parlementaire de Jean-Luc Bennahmias alors qu’il affirme n’avoir jamais travaillé pour lui mais uniquement pour le parti.

Trois démissions au sein du gouvernement

Ce témoignage avait déclenché l’ouverture, le 9 juin, d’une enquête spécifique au MoDem qui avait envoyé six élus au Parlement de Strasbourg entre 2009 et 2014.

Matthieu Lamarre, qui s’était rallié avec fracas à la candidate PS Anne Hidalgo pendant la campagne des élections municipales à Paris en 2014, a été entendu le 22 juin.

Le 10 juillet, deux anciennes assistantes parlementaires de l’ex-eurodéputée Marielle de Sarnez, Isabelle Sicart et Karine Aouadj, ont également été auditionnées à l’Oclciff, d’après la source proche de l’enquête.

Cette enquête a conduit à la démission de trois membres du premier gouvernement d’Edouard Philippe : Marielle de Sarnez (ministre des Affaires européennes), Sylvie Goulard (ministre des Armées) et François Bayrou (ministre de la Justice).

Le patron du MoDem et ex-garde des Sceaux avait assuré lors de sa démission qu’il n’y avait « jamais eu d’emplois fictifs » dans son parti, évoquant « une affaire de » dénonciations anonymes «, dont il était » la véritable cible.