POLITIQUECongrès et sort des «Macron-compatibles» au menu des Républicains

Les Républicains: Règlements de compte au menu du bureau politique ce mardi

POLITIQUELe parti Les Républicains organise ce mardi un bureau politique durant lequel les questions du congrès et du sort des élus et ministres « Macron-compatibles » devraient être réglés…
Bernard Accoyer, secrétaire général du parti Les Républicains (au premier plan) lors des
Bernard Accoyer, secrétaire général du parti Les Républicains (au premier plan) lors des  - GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Anne-Laëtitia Béraud

Anne-Laëtitia Béraud

Après une présidentielle perdue et des législatives médiocres, le parti Les Républicains assure désormais œuvrer à sa « refondation ». Celle-ci doit passer par le choix d’une ligne politique et l’élection d’un nouveau président à l’occasion d’un congrès prévu à la fin de l’année. Une réunion préalable du bureau politique du parti LR prévue ce mardi après-midi s’annonce sous tension : elle doit fixer la date de la grande réunion des membres du parti, mais aussi décider du sort des élus et ministres « Macron-compatibles »…

Décider de la date du congrès

L’une des questions du bureau politique de mardi concerne la date du congrès du parti. Faut-il trancher au plus vite la ligne politique LR ou attendre que les haines s’estompent après les défaites ? Initialement envisagé en octobre, le congrès et l’élection du président du parti devraient être reportés à décembre. Pour l’ex-député du Rhône Georges Fenech, il faudrait cependant aller vite. « Novembre est une bonne date pour cette élection [du président du parti LR], car le gouvernement est en place et il faut désormais travailler », confiait-il récemment à 20 Minutes.

Un avis différent de celui de Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, qui préférerait reporter cette élection. « Je suis partisan de repousser l’élection prévue pour la fin de l’année, car je sais parfaitement que si on part tout de suite sur la querelle des ego, ce sera encore une fois des plaies qui vont se rouvrir sur des plaies non refermées », a-t-il déclaré sur Public Sénat le 4 juillet. « Est-ce qu’on est à quelques mois près ? Ce que je redoute le plus, c’est que l’élection sénatoriale [le 24 septembre] soit prise en otage », a ajouté le sénateur filloniste.

Vers une candidature hégémonique de Laurent Wauquiez ?

Si la campagne pour la présidence du parti n’est pas officiellement ouverte, plusieurs candidats putatifs se sont déjà retirés. Après Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, Valérie Pécresse, sa collègue d’Ile-de-France, a annoncé ce dimanche au JDD renoncer à candidater. Dans ce contexte, le président de la région Auvergne-Rhône Alpes Laurent Wauquiez, tenant d’une ligne dure, qui prépare sa candidature depuis plusieurs semaines, fait aujourd’hui figure d’ultra-favori.

Les sanctions à l’encontre des ministres et élus « Macron-compatibles »

Le bureau politique de LR de ce mardi doit aussi décider des sanctions à l’encontre de plusieurs élus LR « Macron-compatibles ». Le Premier ministre Edouard Philippe, les ministres Bruno Le Maire et Gérald Darmanin ou encore les députés Franck Riester et Thierry Solère du groupe « Les Constructifs LR-UDI-indépendants » à l’Assemblée nationale, tous élus LR , pourraient être exclus du parti.

Une sanction que regarderait de près Jean-Christophe Lagarde, président du parti UDI et membre du groupe « Les constructifs LR-UDI-indépendants » à l’Assemblée nationale. Le député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis) a en effet souhaité dimanche créer un nouveau parti politique avec les membres LR « constructifs ». « Avec ceux-là, nous pouvons construire un grand mouvement de centre et de droite progressiste. C’est l’objectif que nous devons nous fixer d’ici l’automne (…) », a dit Jean-Christophe Lagarde à l’émission Questions politiques de France Inter, Le Monde, et France Télévisions. Les élus LR concernés n’ont pas encore répondu à la sollicitation.