PS: Une nouvelle direction collégiale de 28 membres pour remplacer Cambadélis
PS•Jean-Christophe Cambadélis restera formellement premier secrétaire jusqu'en septembre...20 Minutes avec AFP
Après la déroute de la présidentielle et des légilsatives, leur tâche ne s’annonce pas de tout repos. Le Conseil national du Parti socialiste a approuvé samedi la désignation d’une nouvelle direction collégiale de 28 membres, qui inclut finalement le député Régis Juanico, proche de Benoît Hamon.
Vote des militants en septembre
Cette direction, qui se réunira la première fois le 17 juillet, devra élaborer durant l’été une feuille de route qui sera soumise au vote des militants en septembre. Elle devra aussi préparer les élections sénatoriales et s’atteler à un douloureux plan social, qui sera bouclé à l’automne. Jean-Christophe Cambadélis restera formellement premier secrétaire jusqu’à ce vote des militants.
L’ex-Premier secrétaire avait proposé au parlement du parti d’approuver une liste de 26 noms, dont un noyau de 14 personnes, sept hommes et sept femmes. Ont finalement été rajoutés, après discussions, les noms de Régis Juanico et, dans un souci paritaire, de la sénatrice Frédérique Espagnac, proche de François Hollande. La mise en place de cette direction collégiale a été approuvée par 102 voix, contre 16, avec 20 abstentions.
L’absence dans l’organigramme initial de proches de l’ancien candidat à la présidentielle, qui a annoncé son départ du PS la semaine dernière, avait suscité le mécontentement d’une partie de l’aile gauche du PS mais pas seulement. Luc Carvounas, un ex-lieutenant de Manuel Valls, s’était notamment dit favorable à ce que « celles et ceux [des amis de Benoît Hamon] de bonne volonté qui ont envie de participer à cette direction en fassent partie ».
Un noyau de 16 personnes
La direction sera donc in fine organisée autour d’un noyau de 16 personnes, huit hommes et huit femmes. Il s’agit pour les femmes, outre Mme Espagnac, de Nadège Azzaz, Ericka Bareigts, Nathalie Koenders, Carole Delga, Valérie Rabault, Laurence Rossignol, Isabelle This Saint-Jean, et, pour les hommes, outre M. Juanico, de Guillaume Bachelay, Luc Carvounas, Matthias Fekl, Jean-Marc Germain, François Kalfon, Emmanuel Maurel, Rachid Temal.
En outre, sont membres de droit de cette direction le président de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains, François Rebsamen, le président du groupe PS à l’Assemblée, Olivier Faure, et la cheffe de file de la délégation française au Parlement européen, Christine Revault d’Allonnes.
S’y ajoutent quatre porte-parole (Estelle Grelier, Sébastien Denaja, Julien Dray, Karim Bouamrane), le trésorier du parti Jean-François Debat et quatre élus chargés de la « coordination des territoires » (Hussein Bourgi, Pernelle Richardot, Emmanuel Grégoire et Mathieu -BIEN Mathieu- Klein).
NKM absente
Un vingt-neuvième membre se joindra bientôt à eux : le ou la prochaine présidente du groupe socialiste au Sénat, après le ralliement de Didier Guillaume à la République en marche. L’ex-ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem a expliqué sur Facebook n’avoir « pas souhaité rejoindre l’équipe dirigeante » pour « prendre le temps de réfléchir en profondeur » au désaveu exprimé par les électeurs et aux raisons « d’espérer à nouveau dans une gauche européenne, écologiste, laïque, socialiste ». Cette décision n’est « ni une désertion ni un renoncement ».
A la sortie du Conseil national, Jean-Christophe Cambadélis a vanté la composition « homogène » de cette direction. A l’inverse, l’ex-député Pascal Cherki a déploré la faible représentation des « frondeurs » : « Les équilibres du congrès ne sont pas respectés. L’analyse, c’est que la raison pour laquelle on a perdu, c’est la fronde. C’est très bunkerisé. C’est l’appareil qui se replie sur lui-même ». « J’ai un peu le sentiment de voir l’UMP après la défaite de 2012 (…) où le fantôme de (Nicolas) Sarkozy rôdait dans les couloirs. Là j’ai l’impression de voir le fantôme de François Hollande rôder à l’extérieur du Parti socialiste », a-t-il ironisé.
L’ex-Premier ministre Manuel Valls, qui a quitté le PS pour siéger au groupe REM à l’Assemblée, a tweeté à l’adresse de ses anciens et nouveaux camarades : « D’un côté au PS "ni Macron, ni Mélenchon", la ligne qui a conduit au désastre, de l’autre l’optimisme, l’envie et la mesure à #LaConventionLREM ».