NOUVELLE VIEElisabeth Guigou «tourne la page» de la politique

Elisabeth Guigou «tourne la page» de la politique

NOUVELLE VIEL'ex-Garde des Sceaux PS avait été battue dès le premier tour aux élections législatives de juin...
N. Se. avec AFP

N. Se. avec AFP

Une défaite au goût amer ? L’ex-Garde des Sceaux PS Elisabeth Guigou, battue en juin aux élections législatives, a annoncé mardi soir dans Le Parisien qu’elle « tourne la page » de la politique.

« Aujourd’hui je tourne une page. J’arrête la politique d’un point de vue électoral, mais je continuerai à m’exprimer notamment via ma fondation Anna-Lindh dont je suis présidente, qui œuvre pour le dialogue euroméditerranéen », explique l’ancienne ministre socialiste âgée de 70 ans. Battue en Seine-Saint-Denis dès le premier tour aux législatives, après trois mandats consécutifs, Elisabeth Guigou semble résignée. « Les circonscriptions de gauche (dont la sienne) ont été gagnées par un candidat de la France insoumise. Cela a été une forme de vague, les gens ont eu envie d’essayer autre chose. C’est comme ça, il n’y avait rien à faire d’autre », juge l’ex-ministre, « heureuse » d’avoir selon elle « réussi à donner une image positive et dynamique de la Seine-Saint-Denis ».

Benoît Hamon qui quitte le PS ? « C’est n’importe quoi »

A propos de la nouvelle Assemblée, elle dit « souhaiter que cette nouvelle génération, qui doit construire sa propre vision de la démocratie, mette davantage en avant les travaux dans les commissions, dans les groupes politiques, et casse l’image du député qui se met parfois en scène deux fois par semaine à l’Assemblée ».
Elisabeth Guigou porte aussi un regard sévère sur la décision de Benoît Hamon de quitter le PS : « C’est n’importe quoi. Il ferait mieux de s’interroger sur les raisons de sa défaite, qui n’a jamais été aussi lourde pour le PS depuis 1969 ! Son erreur stratégique a été de courir après Mélenchon au lieu de rassembler ses propres amis ».

De son action politique, elle « retient (son) action pour l’Europe, pour la justice avec le retour au droit du sol pour les enfants étrangers de parents nés en France, la présomption d’innocence, le Pacs, la parité, et sur le social l’allocation pour les personnes âgées en perte d’autonomie ».