TERRORISMEG5 au Sahel: Macron soutient la création d'une force antidjihadiste

G5 au Sahel: Emmanuel Macron présent au Mali pour la création d'une force antidjihadiste

TERRORISMELe président français Emmanuel Macron est ce dimanche à Bamako...
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita reçoit Emmanuel Macron le 2 juillet 2017 à Bamako. AFP/CHRISTOPHE ARCHAMBAULT
Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita reçoit Emmanuel Macron le 2 juillet 2017 à Bamako. AFP/CHRISTOPHE ARCHAMBAULT - AFP
Delphine Bancaud

D.B. avec AFP

L’union fait la force contre le terrorisme. Les chefs d’État de cinq pays du Sahel se réunissent dimanche à Bamako en présence du président français Emmanuel Macron pour concrétiser leur projet de force régionale contre les groupes djihadistes.

Le dirigeant français est arrivé dans la nuit, rejoignant son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta, président en exercice du G5 Sahel, qui avait accueilli samedi ses pairs Idriss Déby Itno (Tchad) Mohamed Ould Abdelaziz (Mauritanie), Roch Marc Christian Kaboré (Burkina Faso) et Mahamadou Issoufou (Niger).

Objectif : lutter ensemble contre les attaques djihadistes qui visent le Mali et gagnent les Etats voisins, en pouvant poursuivre leurs auteurs au-delà des frontières, avec un démarrage sur le terrain avant la fin de l’année. Le sommet vise à définir concrètement les modalités de cette force, et le président français devrait annoncer un soutien surtout en équipements, selon l’Elysée.

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5.000 hommes fournis par les cinq pays

Déployée dans un premier temps aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, la force du G5 s’ajoutera à l’opération française Barkhane qui traque les djihadistes dans le Sahel et à la Mission de l’ONU au Mali (Minusma).

L’idée d’une force régionale, soutenue par Paris, avait été relancée le 6 février lors d’un sommet à Bamako. Elle doit démarrer avec environ 5.000 hommes fournis par les cinq pays, qui ambitionnent de doubler cet effectif à terme.

« Le poste de commandement de cette force sera basé au centre du Mali, à Sévaré », a indiqué le général Didier Dacko, chef d’état-major de l’armée malienne avant d’être nommé en juin à la tête de la force du G5.

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Un problème de financement

L’Union européenne a promis 50 millions d’euros, mais une telle force requiert au moins 400 millions d’euros, selon les experts. Le budget prévu avoisinerait les 500 millions d’euros, a indiqué à l’AFP une source au sein de la délégation mauritanienne.

La France, elle-même en pleine recherche d’économies pour cause de déficit budgétaire aggravé, espère le soutien d’autres pays de l’Union européenne, en faisant valoir que son engagement militaire au Sahel protège l’Europe toute entière.

Elle compte notamment sur l’Allemagne, les Pays-Bas et la Belgique, et espère aussi un « soutien concret » des Etats-Unis, présents militairement avec notamment des drones basés au Niger, a indiqué l’Elysée. Le 21 juin, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté une résolution qui « salue » le déploiement de cette force mais sans lui délivrer ni mandat ni fonds. Avec Emmanuel Macron, le G5 Sahel devrait donc lancer un appel aux contributions internationales.