POLITIQUEQui sont les présidents de groupe à l'Assemblée nationale?

Qui sont les présidents de groupe à l'Assemblée nationale?

POLITIQUEEt toujours aucune femme élue...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

C’est jour de rentrée à l’Assemblée nationale. Tous les groupes de l’hémicycle (sept au total, composés de 15 députés minimum) se sont donc choisi un chef. 20 Minutes fait le point et vous les présente groupe par groupe.

Richard Ferrand pour La République en marche (LREM)

Richard Ferrand a été élu samedi président du groupe La République en marche par les députés réunis en séminaire à la résidence du président de l’Assemblée nationale, selon des sources parlementaires concordantes.

Seul candidat, l’ex-socialiste rallié de la première heure à Emmanuel Macron et devenu la cheville ouvrière d’En Marche, a été élu à main levée, moins deux abstentions, a précisé l’une de ces sources.

L’ex-ministre de la Cohésion des territoires, mis en cause dans une affaire immobilière, a quitté le gouvernement sur demande du président de la République pour briguer ce poste stratégique de pilotage d’un groupe de 308 membres.

Marc Fesneau pour le MoDem

Marielle de Sarnez a renoncé dimanche à être candidate à la présidence du groupe MoDem à l’Assemblée, qui est revenue à Marc Fesneau, mais l’ex-ministre, dont le parti fait l’objet d’une enquête sur l’emploi de ses assistants parlementaires européens, briguera une présidence de commission.

Alors qu’après sa démission du gouvernement la vice-présidente du MoDem semblait partie pour piloter le groupe à l’Assemblée, elle a cédé la place à Marc Fesneau, élu à l’unanimité des 42 députés présents à cette réunion, près du Palais Bourbon. Seul candidat, ce député du Loir-et-Cher de 46 ans, secrétaire général du MoDem, a été désigné à l’issue d’un vote à bulletins secrets.

Sa mission dorénavant : « Animer une équipe, être dans la majorité parlementaire, apporter notre propre identité et être solidaire du gouvernement et du président de la République », a résumé le nouveau patron des députés MoDem sur BFMTV.

Jean-Luc Mélenchon pour la France insoumise (LFI)

Il était le seul à se présenter. Comme on lui demandait s’il avait été élu président du groupe LFI, Jean-Luc Mélenchon a répondu à la presse, dans un sourire : « Oui, oui, c’était très embarrassant parce qu’il n’y avait pas de candidature en face de la mienne. » « Nous avons voté à bulletins secrets et j’ai été élu (…) C’était unanime », a ajouté l’élu de 65 ans dans les couloirs de l’Assemblée nationale.

Il a également annoncé que le groupe de la France insoumise allait « présenter une candidature à la présidence de l’Assemblée : Caroline Fiat, qui a le double avantage d’avoir battu un candidat du FN et de représenter cette France populaire et féminine qui est aujourd’hui à la peine ».

Christian Jacob pour les Républicains (LR)

Rien de neuf sous le soleil. Christian Jacob, député-maire de Provins (Seine-et-Marne) âgé de 57 ans et à la tête du groupe (ex-UMP) depuis l’automne 2010, a obtenu quasiment deux tiers des suffrages, le reste allant au député de l’Ain de 37 ans, un des anciens porte-parole de la campagne présidentielle de François Fillon.

Quelque 19 députés n’auraient pas pris part au scrutin, selon un participant.

Franck Riester et Stéphane Demilly coprésidents des « LR constructifs-UDI-indépendants »

Ce groupe, composé jusqu’à présent d’une quarantaine de députés qui entendent soutenir la plupart des réformes d’Emmanuel Macron, s’est constitué il y a une semaine par scission du groupe Les Républicains « historique », à l’initiative notamment de Thierry Solère. Chacun de leur côté, les UDI ont désigné leur chef de file, les LR le leur, puis ensemble ils ont validé ces choix.

Soutien de Bruno Le Maire, le député-maire LR de Coulommiers (Seine-et-Marne) Franck Riester, 43 ans, qui en est à son troisième mandat de député, est l’ancien « M. Hadopi » de la droite. Député de la Somme depuis 2002, réélu dès le premier tour cette année, Stéphane Demilly, 54 ans, est actuellement maire d’Albert (10.000 habitants).

Ce groupe, dont la constitution doit être formalisée en fin de journée, peut devenir « la troisième force politique de l’Assemblée », selon le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde. Sans être « aux ordres », ces députés « constructifs » pourraient, le 4 juillet, voter la confiance au gouvernement Philippe ou s’abstenir.

Olivier Faure pour la Nouvelle gauche (Parti socialiste)

Olivier Faure a été réélu jeudi président du groupe PS de la nouvelle Assemblée nationale, l’emportant très largement sur l’autre candidate, l’ancienne ministre de l’Environnement Delphine Batho, a-t-on appris de sources concordantes.

Lors d’un vote à bulletin secret, Olivier Faure, 48 ans, réélu en Seine-et-Marne dimanche avec 61 % des voix, l’a emporté par 28 voix contre 3 pour Delphine Batho, redevenant ainsi le président d’un groupe qui ne compte actuellement que 31 députés.

Les députés PS ont choisi par vote de nommer leur groupe à l’Assemblée « Nouvelle Gauche », a annoncé Olivier Faure, une dénomination qui, pour la première fois depuis 1958, ne fait pas référence au socialisme.

André Chassaigne pour la Gauche démocrate

Le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne a été reconduit mardi à la tête du groupe de la Gauche démocrate et républicaine à l’Assemblée nationale, qui compte 11 communistes et 5 ultramarins, selon des sources concordantes.

A quelques heures de la séance inaugurale de la XVe législature de la Ve République, André Chassaigne, 66 ans, a confirmé à la presse « la prolongation du groupe Gauche démocrate et républicaine, qui comprend deux composantes », des communistes et des ultramarins, et qu’il présidera encore.

Le porte-parolat sera organisé pour représenter les différentes composantes, ont précisé des élus communistes. Et « notre volonté ce n’est pas d’être un groupe replié sur lui-même », les communistes comptant notamment « travailler la main dans la main » avec le groupe de la France insoumise, a aussi assuré André Chassaigne.