PARLEMENTSamedi, le conseil national du PS s'annonce explosif

PS: Pourquoi le conseil national de samedi s'annonce explosif

PARLEMENTLe Parti socialiste est confronté à son premier débat interne depuis la déroute des législatives, sur le vote de confiance au gouvernement Philippe...
Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel subsistent au PS malgré la réduction drastique du nombre de députés après les législatives de 2017.
Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel subsistent au PS malgré la réduction drastique du nombre de députés après les législatives de 2017. - PHILIPPE HUGUEN / AFP
Laure Cometti (avec Martin Guimier)

Laure Cometti (avec Martin Guimier)

Les discussions promettent d’être explosives, samedi, à la Maison de la chimie où le Parti socialiste réunira son conseil national. Si le nombre de députés socialistes a été divisé par dix à l’issue des élections législatives, la palette de nuances PS demeure. En pleine mutation, le parti est loin de trancher sur son attitude vis-à-vis du gouvernement, à dix jours du vote de confiance.

Un groupe parlementaire divisé en trois

Sur ce point, trois postures coexistent parmi les cadres et élus PS. Ce sont les partisans d’une opposition nette qui ont le plus donné de la voix mardi matin, devant les grilles de Solférino où se tenait le premier bureau national depuis la claque (annoncée) des législatives. Parmi eux, des frondeurs, comme François Kalfon ou Jérôme Guedj. Tous deux sont favorables à un vote contre la confiance au gouvernement le 4 juillet prochain. « C’est un préalable pour reconstruire le parti sur des valeurs de gauche. Ce gouvernement est dirigé par un homme de droite. S’il y en a qui considèrent que la ligne de Macron est la leur, il faut qu’ils sortent de l’ambiguïté », affirme Jérôme Guedj. Quant à l’ancien lieutenant d’Arnaud Montebourg, il estime que le groupe PS ne peut pas voter la confiance « à un gouvernement qui veut utiliser un super 49-3, les ordonnances, pour faire adopter une super loi El Khomri ».

Dans l’hémicycle, les avis sont pour l’heure partagés. Sur la trentaine de députés PS rescapés des législatives, une partie penche pour l’abstention. On retrouve dans cette catégorie le hollandais Stéphane Le Foll et le député Olivier Faure, élu chef du groupe parlementaire jeudi. D’autres veulent voter contre, comme l’ancien sénateur Luc Carvounas, ex-lieutenant de Manuel Valls.

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Des « constructifs » socialistes

C’est cette position qui a été retenue à l’issue du bureau national de mardi, et qui a été diffusée via un communiqué de presse officiel. Mais quelques députés souhaitent voter la confiance au gouvernement, à l’instar de Guillaume Garot, David Habib ou Olivier Dussopt. Ce dernier a estimé mercredi au micro de La Chaîne parlementaire, que le bureau national du PS n’a pas de « légitimité » pour donner des consignes de vote. Il se retrouve désormais affublé de l’adjectif « constructif », en référence au groupe de députés Les Républicains « Macron-compatibles » créé cette semaine. Seraient-ils les nouveaux "frondeurs" socialistes ?

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Pas pour Guilaume Garot, qui affirme que ces trois avis ont été formulés dans le calme, « bien sûr », lors de la réunion du groupe PS jeudi. « La cohabitation est possible au sein du groupe », estime-t-il. A Olivier Faure la tâche de mener ce groupe partagé quant à l’attitude à adopter face au gouvernement. « Il faut prendre en compte les réalités politiques des différentes circonscriptions. Je m’étais engagé auprès de mes électeurs dans un soutien exigeant à Emmanuel Macron. La logique veut que je tienne cet engagement et que je vote la confiance au gouvernement », explique pour sa part Guillaume Garot à 20 Minutes. « Cela ne signifie pas signer un chèque en blanc à l’exécutif, des sujets mériteront débat, comme la CSG et la réforme du droit du travail », prévient-il.

Quant aux communiqués de Solférino - validés par le patron démissionnaire du parti Jean-Christophe Cambadélis, en fonction jusqu’au 8 juillet prochain - qui appellent à défier la majorité présidentielle, le député de la Mayenne réplique : « je n’ai de leçons à recevoir de personne, cela fait des années que je suis membre du PS. C’est pas le bureau national qui va fixer la ligne du groupe. Ma légitimité je la tire de mon élection dans ma circonscription, pas d’une consigne venant de je ne sais quelle instance ».

De nouveaux mouvements à gauche

Contrairement à Guillaume Garot, ils sont nombreux aux PS à avoir perdu leur mandat. Pour eux, l’avenir se construit déjà hors de l’hémicycle. Le candidat à la présidentielle et ancien député des Yvelines Benoît Hamon qui lance le 1er juillet prochain son mouvement qui « dépasse le Parti socialiste » selon lui. Quant aux partisans de la ligne Montebourg, parmi lesquels l’ancien député Yann Galut, ils ont signé ce vendredi un appel à « inventer la gauche nouvelle ».

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