ENQUETEAssistants FN: Marine Le Pen a pris rendez-vous avec les juges

Assistants d'eurodéputés FN: Marine Le Pen a pris rendez-vous avec les juges

ENQUETELa date « regarde les juges et moi », a lancé la présidente du FN...
20 Minutes avec AFP

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Marine Le Pen, présidente du Front national, a affirmé ce jeudi à l’AFP avoir pris rendez-vous avec les juges qui veulent l’entendre dans l’enquête sur les assistants parlementaires d’eurodéputés FN.

Alors que le vice-président du FN Louis Aliot a refusé ce jeudi matin de répondre à une convocation de la police, Marine Le Pen a quant à elle indiqué à l’AFP que, « oui », elle rencontrerait les juges prochainement concernant cette affaire, après avoir refusé une convocation pendant les campagnes présidentielle et législatives. « Le rendez-vous est déjà pris », a précisé la nouvelle députée du Pas-de-Calais. La date « regarde les juges et moi », a-t-elle ajouté.

« Le rendez-vous est déjà pris », a précisé la nouvelle députée du Pas-de-Calais. La date « regarde les juges et moi », a-t-elle ajouté.

Immunité parlementaire

La présidente du FN, qui vient de perdre automatiquement son siège d’eurodéputée après son élection à l’Assemblée nationale, fait partie des 17 élus européens, dont son père Jean-Marie Le Pen et son compagnon Louis Aliot, à être visés par l’enquête en France, ouverte en 2015, qui porte sur une quarantaine d’assistants.

Le Parlement européen estime désormais son préjudice potentiel à cinq millions d’euros, pour la période du 1er avril 2012 au 1er avril 2017. Une précédente estimation en septembre 2015 évaluait ce préjudice potentiel à 1,9 million d’euros.

Les services du Parlement s’appuient sur l’enquête en cours et les rapports du gendarme antifraude de l’UE, l’Olaf.

Marine Le Pen, élue dimanche députée du Pas-de-Calais, et Louis Aliot jouissent d’une immunité pour la durée de la session de l’Assemblée nationale et ne peuvent être contraints à se rendre à une audition dans ce dossier.

Une convocation refusée par Marine Le Pen en mars

Le 10 mars, Marine Le Pen, arguant de son immunité d’eurodéputée, avait refusé de se rendre à une convocation en vue de sa possible mise en examen pour abus de confiance au sujet des salaires versés à sa cheffe de cabinet au FN, Catherine Griset, elle-même mise en examen pour recel.

A la suite d’une dénonciation de Sophie Montel, eurodéputée FN, le parquet de Paris a par ailleurs ouvert en mars une enquête préliminaire pour « abus de confiance », visant 19 eurodéputés de tous bords, dont deux du MoDem.

Depuis, le parquet a lancé le 9 juin une enquête pour « abus de confiance et recel de ce délit » consacrée uniquement au MoDem, qui avait envoyé six élus au Parlement de Strasbourg entre 2009-2014.

Ce dossier a poussé hors du gouvernement trois ministres de la formation centriste, François Bayrou, Marielle de Sarnez et Sylvie Goulard.