JUSTICEMacron à Las Vegas en 2016: Perquisitions chez Havas et Business France

Visite de Macron à Las Vegas en 2016: Perquisitions chez Havas et Business France

JUSTICELe parquet de Paris s’intéresse aux conditions d’attribution de l’événement « French Tech Night » qui a coûté plus de 380.000 euros et n’a pas fait l’objet d’un appel d’offres…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L’enquête sur l’organisation d’un déplacement en janvier 2016 à Las Vegas d’Emmanuel Macron a pris une nouvelle tournure ce mardi matin. Des perquisitions ont été menées au siège du groupe publicitaire Havas et de l’agence nationale Business France, ont indiqué des sources proches de l’enquête.

Une enquête préliminaire pour favoritisme, complicité et recel de favoritisme avait été ouverte à la mi-mars par le parquet de Paris, après des soupçons de dysfonctionnements dans l’organisation de l’événement French Tech Night qui a coûté plus de 380.000 euros.

Elle avait été confiée au géant Havas, sans appel d’offres, par Business France, l’organisme d’aide au développement international des entreprises françaises alors dirigé par l’actuelle ministre du Travail Muriel Pénicaud.

Emmanuel Macron pas visé à ce stade

Selon Le Canard enchaîné, qui avait révélé l’affaire, le coût de la soirée organisée lors de la grand-messe mondiale de l’innovation technologique à Las Vegas, le Consumer Electronics Show (CES), aurait atteint 381.759 euros, dont 100.000 euros pour les seuls frais d’hôtel. Alors ministre de l’Économie du président François Hollande, Emmanuel Macron y avait été ovationné par plus de 500 personnalités et dirigeants de start-up françaises.

Emmanuel Macron, son cabinet et le ministère de l’Économie « sont totalement hors de cause », avait affirmé son successeur à Bercy Michel Sapin le 8 mars, relevant dans cette affaire « un dysfonctionnement de Business France ». L’organisme a reconnu sa responsabilité, en affirmant que « le choix d’un prestataire capable de prendre en charge l’organisation de l’événement aux US et les actions de communication associées (…) avaient été faits selon une procédure pouvant potentiellement être affectée d’irrégularité ». L’enquête ne vise pas directement Emmanuel Macron à ce stade.