QUINQUENNATMacron a «plus incarné la République en un mois» que Hollande «en 5 ans»

Macron a «plus incarné la République en un mois» que Hollande «en 5 ans», estime Jean Glavany

QUINQUENNAT« On a manqué d’un chef de l’Etat avec de l’autorité naturelle, le sens de la décision, de la cohérence, de la fermeté, il n’y a pas eu d’incarnation de la République », a-t-il déploré…
L' ex-député PS Jean Glavany.
L' ex-député PS Jean Glavany. - KENZO TRIBOUILLARD / AFP
20 Minutes avec AFP

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L’ancien député PS Jean Glavany a sévèrement taclé le bilan du quinquennat de François Hollande. Battu dès le premier tour aux élections législatives, l’ancien ministre a jugé ce mercredi qu’Emmanuel Macron a « plus incarné la République en un mois que François Hollande en cinq ans ».

« A écouter beaucoup, notamment des frondeurs ou commentateurs, ce quinquennat n’aurait pas été assez à gauche », a expliqué l’ancien ministre sur France Inter. Mais, pour lui, « ce n’est pas de gauche que ce quinquennat a manqué, mais de République ».

« Beaucoup de Français se sont trouvés perdus »

« On a manqué d’un chef de l’Etat avec de l’autorité naturelle, le sens de la décision, de la cohérence, de la fermeté, il n’y a pas eu d’incarnation de la République », a-t-il déploré. Selon Jean Glavany, « beaucoup de Français se sont trouvés perdus par rapport à ça, personne ne leur a parlé de la France ».

Jean Glavany a aussi pointé « le parcours très subtil et très bien dosé de l’exécutif depuis l’élection », prenant l’exemple des ordonnances pour réformer le Code du travail, qui « montrent la volonté d’avancer sans que personne n’en connaisse le contenu ».

Battu dès le premier tour dimanche dernier dans les Hautes-Pyrénées, Jean Glavany, 68 ans, a mis sa défaite en partie sur le compte du « positionnement subtilement central du nouveau parti, et diablement efficace, qui consiste à s’allier avec la gauche pour battre la droite et s’allier avec la droite pour battre la gauche ». Jean Glavany, qui a été proche de François Mitterrand et de Lionel Jospin, reconnaît en outre que « c’est la défaite des partis anciens et plus encore du Parti socialiste », même si pour lui, « l’idéal socialiste, social-démocrate (….) est plus moderne que jamais ».