Affaire Ferrand: Des associations veulent porter plainte pour «qu’une enquête soit menée»
JUSTICE•L’association FRICC est notamment connue pour avoir révélé le « Barçagate » de Manuel Valls en 2015…Manon Aublanc
Après le refus du Parquet national financier et du Parquet de Brest d’ouvrir une enquête à la demande des Républicains au lendemain des révélations du Canard enchaîné, c’est au tour de plusieurs associations de réitérer la tentative.
Ce mardi, les Républicains continuaient de demander l’intervention d’un juge dans le volet de l’affaire Ferrand. Mais la demande a également été formulée par l’association Front républicain d’intervention contre la corruption (Fricc), fondée par d’anciens membres de l’association Anticor. Cette dernière a annoncé qu’elle allait déposer une plainte auprès du procureur de Brest contre le ministre de la Cohésion des territoires.
L’association FRICC veut « s’assurer si oui ou non Richard Ferrand avait bien informé son conseiller d’administration du fait qu’il passait une convention avec sa compagne », a souligné Me Joseph Breham, l’avocat de l’association sur BFM. « Cette plainte a pour objet d’imposer la lumière sur une affaire moralement répréhensible et qui relève aussi probablement du pénal », a-t-il rajouté.
Anticor dépose plainte
L’association anticorruption Anticor a adressé mercredi une plainte au parquet de Brest pour demander l’ouverture d’une enquête, a annoncé ce jeudi son président à l’AFP.
Cette plainte contre X sur le fondement du délit d’abus de confiance vise « Richard Ferrand, mais également les membres du conseil d’administration des Mutuelles de Bretagne (qu’il dirigeait) ainsi que la bénéficiaire de l’opération, à savoir la compagne de M. Ferrand », a détaillé Jean-Christophe Picard, président d’Anticor.
A travers cette initiative, l’association « s’interroge sur l’intérêt de la convention » passée entre les Mutuelles de Bretagne et la compagne de Richard Ferrand, et « souhaite qu’une enquête soit diligentée pour déterminer les responsabilités », a-t-il ajouté.