Assistants parlementaires: Visée par une enquête pour soupçons d'emplois fictifs, Sarnez porte plainte
JUSTICE•La ministre des Affaires européennes dément toute irrégularité...N. Se. avec AFP
Emmanuel Macron rêvait d’un gouvernement irréprochable mais, depuis le début de son mandat, les polémiques s’enchaînent. C’est au tour de la ministre des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, d’être dans le collimateur de la justice.
Selon Le Parisien, le parquet de Paris a ouvert le 22 mars une enquête préliminaire pour « abus de confiance » sur des soupçons d’emplois fictifs visant des assistants d’eurodéputés. D’après le quotidien, cette enquête a démarré à la suite d’une dénonciation d’une eurodéputée Front national, Sophie Montel, demandant à la justice de se saisir du cas de 19 eurodéputés de droite, de gauche et écologistes, parmi lesquels Marielle de Sarnez, et d’une trentaine d’assistants.
Ce mardi, Marielle de Sarnez a annoncé sur Twitter qu’elle portait plainte pour dénonciation calomnieuse contre l’eurodéputée du Front national.
« Je saisis le procureur de la République d’une plainte en dénonciation calomnieuse contre Mme Sophie Montel (FN) », a tweeté Marielle de Sarnez.
Démenti
Lundi soir, la ministre avait démenti toute irrégularité dans l’emploi d’une assistante payée par le Parlement européen. Elle a affirmé dans un communiqué que le contrat de travail de son assistante parlementaire a été, « comme celui de tous (ses) assistants, validé et approuvé par le Parlement européen, encadré par des règles européennes bien plus strictes que les règles en vigueur en France ».
Cette assistante basée en circonscription étant par ailleurs élue locale, « sa situation a été déclarée et vérifiée par le Parlement européen », a ajouté Marielle de Sarnez qui assure que le travail en question « a été accompagné de rapports d’activité réguliers et consultables ».
Une enquête similaire vise déjà des eurodéputés FN, dont Marine Le Pen, accusés par le Parlement européen d’avoir versé frauduleusement des salaires d’un montant de près de cinq millions d’euros à des assistants parlementaires entre 2012 et 2017.