OPPOSITIONLes signes religieux à l'école, l'un des combats de Marlène Schiappa

Quand Marlène Schiappa s'opposait à la loi interdisant les signes religieux à l’école

OPPOSITIONUne loi qui, selon le programme d’Emmanuel Macron, « fait l’objet d’un large consensus » et « doit donc être maintenue »…
Clémence Apetogbor

C. Ape.

Deux jours après sa nomination, d’anciennes prises de position de Marlène Schiappa, nouvelle secrétaire d’Etat en charge de l’Égalité entre les hommes et les femmes, font couler beaucoup d’encre. Pour les retrouver, il faut remonter trois ans en arrière.

En 2014, alors qu’elle fait ses premiers pas en politique sur la liste du candidat PS Jean-Claude Boulard, depuis élu maire du Mans, Marlène Schiappa s’en prend à la loi interdisant les signes religieux ostensibles à l’école rapporte Marianne. Loi qui, selon le programme d’Emmanuel Macron « fait l’objet d’un large consensus » et « doit donc être maintenue ».

Dans une tribune publiée sur le site du Huffington Post, Marlène Schiappa écrit : « L’article 1er de la loi de 1905 prévoit que la République "ne reconnaît ne salarie ne subventionne aucun culte". Ni plus ni moins. Interdire le voile, c’est reconnaître le voile comme signe religieux, donc reconnaître une religion, interdire le voile à l’école est donc contraire à la loi de 1905 ».

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Des positions tranchées

La secrétaire d’Etat poursuit, estimant qu'« interdire aux femmes voilées d’accompagner les sorties scolaires de leurs enfants relève ni plus ni moins de l’islamophobie », car « l’obligation de neutralité religieuse s’applique d’après la loi de 1905 aux fonctionnaires, représentants de l’Etat, pas aux parents d’élèves qui ne représentent qu’eux-mêmes ».

Une position que semble partager le nouveau locataire de l’Elysée. « Je ne crois pas pour ma part qu’il faille inventer de nouveaux textes, de nouvelles lois, de nouvelles normes, pour aller chasser le voile à l’université, pour aller traquer ceux qui lors des sorties scolaires peuvent avoir des signes religieux », expliquait Emmanuel Macron en juillet 2016.

« Je connais les positions de cette ministre. Soit elle évolue, soit elle ne tiendra pas longtemps », a estimé Malek Boutih, député socialiste de l'Essonne, ce vendredi au micro de RMC/BFMTV.