Marine Le Pen à David Pujadas : «Vous ne pensez qu'à lécher le cul du pouvoir»
PROPOS•Et certains passages ne manquent pas de surprendre…Manon Aublanc
«Vous ne pensez qu’à lécher le cul du pouvoir. » Voilà une des phrases dite en off que l’on peut retrouver Le journal du Off, la bande dessinée de Renaud Saint-Cricq et Frédéric Gerschel - très grièvement blessé dans un accident de voiture en Irak en octobre 2016 -, et du du dessinateur James sur les coulisses de la présidentielle.
« Ce que vous avez fait, c’est lamentable, ce sont des méthodes staliniennes »
Cette bande dessinée, qui sort en libraire ce jeudi 18 mai, raconte les coulisses d’une campagne présidentielle unique et exceptionnelle. Elle raconte en dessin tout ce dont le public n’a pas eu connaissance : « Dans cet album, tout ce qui concerne la politique et la campagne présidentielle est vrai, les scènes se sont réellement déroulées comme nous le racontons, les candidats et leurs équipes ont vraiment prononcé les paroles qui leur sont attribuées », écrit Renaud Saint-Cricq dans le préambule de l’ouvrage.
Un des scènes a fait particulièrement parlé d’elle. Il s’agit d’un échange entre David Pujadas et Marine Le Pen, le 28 avril dernier, à la fin de l’émission L’entretien politique. La candidate frontiste monte au créneau, furieuse d’avoir du s’expliquer en plateau sur une photo d’un proche effectuant un salut nazi : « Ce que vous avez fait, c’est lamentable, ce sont des méthodes staliniennes, vous m’avez piégée », dit-elle en s’emportant, avant de poursuivre « Vous êtes indignes ! C’est une chaîne de sévices publics, vous ne pensez qu’à lécher le cul du pouvoir, vous êtes des laquais. »
Philippot ne voulait pas du duo Pujadas-Salamé, « la lie du journalisme »
Quelques minutes plus tôt, Marine Le Pen s’était attaqué à Delphine Ernotte, la présidente de France Télévision : « Je sais que Madame Ernotte est une amie de monsieur Macron. Vous avez passé trois reportages à charge contre le Front national et contre moi […] Je suis heureuse que les Français voient la manière dont vous traitez l’information ! […] Ce sont des méthodes de voyou. »
Et ce n’est pas l’unique passage concernant le Front national. Peu avant le débat du 20 avril, les représentants des candidats se trouvent à France Télévisions pour une réunion préparatoire. A propos de la question des présentateurs pressentis pour le débat, Florian Philippot réagit immédiatement : « Non mais si c’est pour se faire interviewer par David Pujadas et Léa Salamé, la lie du journalisme », lâche-t-il. Le débat a été remplacé par un entretien de 15 minutes pour chaque candidat… face au duo Pujadas-Salamé.