Piratage d'En Marche!: Médias et Internautes priés de ne pas diffuser les documents
PRESIDENTIELLE•L’équipe de campagne d’Emmanuel Macron a dénoncé vendredi une « action de piratage massive et coordonnée » après la diffusion d’informations internes sur les réseaux sociaux…F.H. avec AFP
Il ne faut pas relayer le contenu des documents internes des équipes d’Emmanuel Macron. C’est la recommandation faite par la commission de contrôle de la campagne électorale. Vendredi, sur les réseaux sociaux, ces données ont été mises en ligne après le piratage des « boîtes mail personnelles et professionnelles de plusieurs responsables du mouvement », indiquait En Marche !. Ce samedi, la commission de contrôle de la campagne électorale a appelé médias et « citoyens » à ne pas diffuser le contenu de ces documents internes.
aLa diffusion de telles données est susceptible de recevoir une qualification pénale
La commission s’est réunie samedi matin pour « faire le point sur les suites de l’attaque informatique qu’a subie l’équipe de campagne de M. Macron », indique-t-elle dans un communiqué.
Plusieurs gigas de documents internes (mails, documents comptables…) de l’entourage du candidat d’En Marche ! ont été publiés sur les réseaux sociaux et relayés abondamment par des comptes proches de l’extrême droite, juste avant la fin de la campagne officielle.
La commission « souligne que la diffusion ou la rediffusion de telles données, obtenues frauduleusement, et auxquelles ont pu, selon toute vraisemblance, être mêlées de fausses informations, est susceptible de recevoir une qualification pénale à plusieurs titres et d’engager la responsabilité de ses auteurs ».
« A la veille de l’échéance électorale la plus importante pour nos institutions, elle appelle l’ensemble des acteurs présents sur les sites Internet et les réseaux sociaux, au premier chef les médias, mais également tous les citoyens, à faire preuve d’esprit de responsabilité et à ne pas relayer ces contenus, afin de ne pas altérer la sincérité du scrutin, de ne pas enfreindre les interdictions édictées par la loi et de ne pas s’exposer à la commission d’infractions pénales », met-elle en garde.