VIDEO. Présidentielle: Tous les élus de droite n'appellent pas à voter contre Marine Le Pen
POLITIQUE•Ce n'est pas complètement l'union sacrée en faveur d'Emmanuel Macron...P.B.
L'essentiel
- François Fillon, Alain Juppé et François Baroin ont appelé à voter pour Emmanuel Macron.
- Christine Boutin n’exclut pas de voter pour Marine Le Pen.
- Sens Commun refuse de donner une consigne de vote.
François Fillon, Alain Juppé, François Baroin… La plupart des poids lourds de la droite ont très rapidement appelé à voter pour Emmanuel Macron et/ou à faire barrage à Marine Le Pen pour le second tour de la présidentielle. Mais certains élus entretiennent le flou, ou flirtent carrément avec le Front national, comme Christine Boutin. Le point sur les consignes.
Christine Boutin juge « possible » de voter pour Marine Le Pen
L’ancienne présidente du parti chrétien démocrate le dit haut et fort : « JAMAIS je ne donnerai mon vote à Emmanuel Macron ». Celle qui fut ministre de Nicolas Sarkozy a « honte » de l’appel de François Fillon et juge « possible » de voter pour Marine Le Pen, à condition qu’elle s’engage sur trois conditions : « La préoccupation vis-à-vis de la personne humaine et des plus fragiles en particulier, l’abrogation de la loi Taubira (sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels) et une Europe renouvelée »
Sens Commun refuse de trancher
Le mouvement des Républicains issu de la Manif pour tous demande aux Français de voter « en conscience ». « Respectueux de la liberté, Sens Commun ne donnera pas de consignes ».
Cette absence de consigne est jugée « choquante » par Christian Estrosi, président LR de la région Paca.
Dupont-Aignan se laisse du temps
Avec 4,7 % des voix, le champion du parti Debout la France a sans doute coûté cher à François Fillon. Il a un rôle à jouer, et il a choisi de se donner du temps avant de trancher. Il réunira les instances de son parti « en début de semaine » et fera son choix « en homme libre ».
Nadine Morano, Eric Ciotti, Georges Fenech, Jean-Frédéric Poisson…
Plusieurs élus LR jouent la carte du « ni ni » et préfèrent mettre le cap sur les législatives.
Nadine Morano juge qu’Emmanuel Macron est « l’héritier d’Hollande ».
Député du Rhône, Georges Fenech estime que « se jeter dans les bras d’Emmanuel Macron, c’est un deuxième suicide collectif pour les législatives ».
Idem pour Eric Ciotti qui veut « rassembler sa famille pour les législatives » et « éviter qu’Emmanuel Macron ne poursuive la politique désastreuse de François Hollande »
Pour le parti chrétien-démocrate, l’ancien candidat à la primaire à droite, Jean-Frédéric Poisson, renvoie dos à dos Macron et Le Pen, qui incarnent « deux reniements égaux du modèle et de la tradition de la France ».
>> Estimations des résultats du premier tour de l’élection présidentielle (IPSOS) :
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