JUSTICE"Police politique" : Fekl porte plainte contre Philippot pour diffamation

"Police politique" : Matthias Fekl dépose plainte contre Florian Philippot pour diffamation

JUSTICEFlorian Philippot avait également émis l’hypothèse qu’un « système de corruption » soit à l’origine de fuites dans les médias...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le ministre de l’Intérieur Matthias Fekl a déposé plainte pour « diffamation » après des propos du vice-président du Front national Florian Philippot visant les policiers qui enquêtent sur les soupçons d’emplois fictifs du parti au Parlement européen, a appris l’AFP ce mardi auprès du ministère.

La plainte cible des propos tenus jeudi sur BFMTV, assimilant les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) à une « police politique » et laissant entendre qu’un possible « système de corruption » permettait la fuite d’éléments de la procédure dans la presse.

« La prochaine fois, je les mets sur ma chaîne You Tube »

« Quand vous avez une police politique… les pauvres… je vous assure, ils étaient là, ils ne savaient pas ce qu’ils devaient faire, ils ne savaient pas où ils devaient aller. Ils ont pris des dossiers qui n’avaient rien à voir, ils ont pris des dossiers liés à l’élection présidentielle d’une candidate d’opposition (…) On envoie la police de l’État pour chercher des dossiers liés à la présidentielle. Il faut que les gens voient ça », avait déclaré Floriant Philippot en commentant les perquisitions dont a fait l’objet le 17 février le siège du Front national.

L’accès à ce contenu a été bloqué afin de respecter votre choix de consentement

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

« Moi, la prochaine fois, je les mets sur ma chaîne You Tube. Je leur demande de dire "mettez des pouces bleus", voyez… Il faut que les gens voient ça, il faut se rendre compte des dérives antidémocratiques de plus en plus graves dans notre pays », avait complété le responsable du parti d’extrême droite.

Corruption

Florian Philippot avait également émis l’hypothèse qu’un « système de corruption » soit à l’origine de fuites dans les médias : « Un enquêteur de perquisition a donné au Monde, peut-être contre de l’argent d’ailleurs, il y a peut-être un système de corruption d’ailleurs derrière tout ça (…) donc a violé le secret de l’instruction ».

« Les insinuations et menaces se multiplient pendant cette campagne présidentielle », avait déploré lundi le syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI-CFDT), à l’unisson de plusieurs autres organisations de policiers qui s’alarment des attaques de responsables politiques contre la police et plus spécifiquement les enquêteurs anticorruption.

Selon le SCSI, les récentes déclarations jugées « inadmissibles » de Florian Philippot ont poussé les policiers de ce service à saisir leur hiérarchie « afin de déposer plainte en diffamation ».