Début février, Marine Le Pen a dévoilé son clip de campagne. Ce dernier a été tourné en partie sur les côtes du Morbihan, dont la célèbre presqu’île de Quiberon, mais la candidate frontiste n’avait pas eu au préalable l’autorisation du Conservatoire du littoral, selon des informations du Télégramme.

Pas de demande de tournage, pas d’autorisation

Debout au bord d’une falaise ou en train de marcher sur la plage, la candidate du Front National a agrémenté son clip d’images du littoral morbihannais (Bretagne). Une situation qui nécessite normalement de demander, au préalable, une autorisation de tournage au Conservatoire du littoral, puis d’obtenir - ou non - le fameux sésame.

Selon Gwenal Hervouët, délégué adjoint pour l’établissement public, la réglementation est claire : « Il y a en effet des procédures à respecter. On ne peut pas tourner sur certains sites sans autorisation. En général, on accorde l’autorisation si le tournage n’a pas d’impact sur l’environnement et n’est pas en opposition avec la fréquentation du public. »

Même si l’autorisation n’a pas été accordée, l’équipe de tournage devra tout de même payer une redevance qui « doit être versée pour chaque journée de tournage [qui peut s’élever à un millier d’euros par jour pour les sites protégés). Ce n’est pas de l’argent que nous allons garder, il est reversé au gestionnaire du site », a expliqué Gwenal Hervouët au quotidien breton.

Le maire n’aurait pas donné son autorisation

Pour la maire, sans étiquette politique, de Saint-Pierre-Quiberon, Laurence Le Duvéhat, le choix n’aurait pas été difficile, semble-t-il, si une demande d’autorisation de tournage avait été déposée : « Je reçois des demandes de tournage. Mais je n’ai pas reçu celle-là. Et si cela avait été le cas, je crois que je n’aurais pas accepté. Je ne suis pas d’accord avec l’idée que le territoire de Saint-Pierre-Quiberon soit associé avec l’image de ce parti. »