POLITIQUEFillon aurait remboursé son prêt de 50.000 euros en pleine affaire Penelope

François Fillon aurait remboursé son prêt de 50.000 euros en pleine affaire Penelope

POLITIQUESelon le «Canard enchaîné», le candidat s'est réveillé le 27 février dernier...
Philippe Berry

P.B.

Circulez, y a rien à voir. C’était, en substance, le message de François Fillon, la semaine dernière, après les révélations du Canard enchaîné sur l’existence d’un prêt de 50.000 euros sans intérêts et non déclaré que lui avait accordé l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière en 2013. La somme a, en effet, bien été remboursée, comme l’avait précisé l’avocat de François Fillon. Mais ce dernier ne s’est exécuté que le 27 février dernier, en pleine affaire Penelope, après avoir été entendu par les enquêteurs, affirme l’hebdomadaire satirique dans son édition du 15 mars.

En sortant son chéquier, le candidat a « préféré prendre les devants [..] histoire de limiter les dégâts judiciaires et politiques », écrit Le Canard. Selon le journal, ce prêt « n’a laissé aucune trace écrite, n’a donné lieu à aucun versement d’intérêts et a été conclu sans date limite de remboursement ». Les autorités fiscales pourraient donc considérer qu’il s’agit là d’un « don camouflé ».

Propriétaire de La Revue des deux mondes

Les relations financières entre les deux hommes ne s’arrêtent pas là. Marc Ladreit de Lacharrière, le PDG milliardaire de la holding Fimalac, est également le propriétaire de La Revue des deux mondes, qui a employé Penelope Fillon entre mai 2012 et décembre 2013 comme collaboratrice, un poste que les enquêteurs soupçonnent également d’avoir été fictif.

Mis en examen mardi pour « détournement de fonds publics », « complicité d’abus de biens sociaux » et « manquement aux obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) », François Fillon continue sa campagne et sera en meeting dans le Vaucluse, mercredi. Penelope Fillon, elle, devra s’expliquer devant les juges d’instruction le 28 mars.